Salut tout le monde!
Lundi j’ai participé à une journée de test de matériel 2018. Je vous fais le topo. Le test avait lieu aux Crosets, dans la partie suisse des Portes du Soleil. On se met en route gentiment à 9h15. Le temps est au foehn, couvert avec des bourrasques. On croise les doigts pour que ça tienne.
Le programme est simple, comme le shop pour qui on va bosser vend Salomon et Head, il faut tester tout ce qu’on peut de Salomon et Head. On est beaucoup, tous en goofy, on va pouvoir prendre une brassée de boards et se les passer en route.
Dans l’ordre de ce que j’ai eu sous les pieds :
Salomon Sick Stick 157
Pour les 10 ans de la Sick Stick, la board a été refondue totalement. On repart sur une série en 3 tailles avec une conception différente en fonction du programme pour chaque taille. La plus petite taille remplace la Derby, qui n’existe plus. Celle du milieu est la « vraie » Sick Stick et la plus grande est un gun « big mountain ». J’ai pris la 158. On s’embarque beau chaud sur une première grande piste, encore fraîchement damée avec encore personne.
Première impression, la board a été notablement durcie par rapport aux années précédente. Il me semble passablement moins évident de la conduire en torsion. Mais du coup la board gagne beaucoup en stabilité et on va tout de suite aller coucher des virages, les coudes dans la neige.
On fait une deuxième descente en passant dans le petit park. La board est définitivement plus dure, mais reste très saine et réactive. Probablement un peu moins accessible du coup, mais bon, c’est encore 9h30, on va pas trop réclamer.
Salomon Ultimate Ride
Pour la suite, on échange. Je prends une Ultimate Ride, le pro-model Bode Merrill. On l’avait déjà testé l’année passée et on s’en souvenait comme un truc à péter des genoux. Un mélange très spécifique de flex dur et de spatule favorable aux press. Mais cette année, peut-être que je suis pas chaud, mais c’est plutôt l’impression d’une board super difficile à rider tout court. La board résiste énormément à être mise sur la carre. Quand on y est et qu’on se laisse aller, ça joue, mais si on veut y aller progressivement c’est une autre paire de manche.
Salomon Sick Stick / First Call (?) 151
Version courte et large de la Sick Stick, plus dans l’esprit de la Derby, j’ai enfin l’impression de retrouver mes marques. Une board cambrée et très flexible qui met immédiatement en confiance. On en a parlé ailleurs sur le forum : la Derby me posait des soucis à décrocher du cul en première approche. Là, on n’a plus du tout le problème. Le tail est tout de même un peu plus présent et on a une très bonne accroche malgré la taille ridicule. Une board super fun qu’on regrette de pas pouvoir tester en poudreuse. Note : Shred/10.
Salomon Huck Knife Classic
C’est là que la confusion se met en place. La ligne Salomon 2018 propose plusieurs versions d’une bonne partie des boards. La Huck Knife en fait partie, et sera dispo en normal et en « classique » avec un design très 80’s. Il s’agit d’une twin freestyle plutôt orientée kicker. Elle m’avait pas forcément plus l’année passée mais cette fois j’ai eu l’impression de remettre une vieille paire de basket bien formée en la chaussant. Plutôt ferme en longueur, elle a un flex en torsion très doux, ce qui permet une conduite en précision tout en gardant de la stabilité en approche de kicker. Ma préférée de la journée dans la catégorie twin freestyle/all mountain.
Salomon Villain Classic
Board très proche en programme de la précédente, le flex en torsion est plus solide, avec en contre-partie du rocker en spatule. La board me parait moins vivante tout en restant très correcte. Le pop est remarquable. On commence à avoir enchaîné beaucoup de board et je suis plus très sûr de savoir ce que j’aime en terme de ride, tout en étant convaincu que le snowboard est vraiment une activité super.
Salomon Assassin Pro 153
L’Assassin est disponible en deux versions : normal et pro (mais pas classique, attention!) J’ai commencé par tester la Pro. C’est une board plutôt ferme, avec un bon pop et un comportement sain. A priori plutôt board à kicker ou pour rider musclé. Là on tombe dans la zone où ça devient difficile à dire quelque chose, après 3 twins différentes.
Salomon Assassin
La version standard de la précédente. Une board plutôt standard, d’ailleurs. Parmi les différentes boards testées jusqu’ici, je pense que c’est une bonne board pour quelqu’un qui débute et qui veut progresser. La board a un flex moyen à souple et un caractère discret. Ni trop ni trop peu, et un chouette look.
Bon là on a quand-même bien turbiné, c’est l’heure de la raclette.
L’après-midi, après avoir fait le tour des boards Salomon, on s’est moins pris au sérieux. J’ai testé d’autres choses.
Capita Defender of Awesome 157
Le représentant m’a conseillé celle-ci en expliquant qu’elle était proche de la Scott Stevens tout en étant plus grand publique. Une all mountain freestyle proche de la Hache. J’ai trouvé le design formidable. En terme de ride, ça tombe assez dans la description. Une twin à tout faire plutôt fun, avec une bonne stabilité. Je serai moins dithyrambique que concernant la Scott Stevens qui a été ma révélation du test de la saison précédente, mais c’est une board très bien et probablement plus facile à trouver que la Hache. On peut la rapprocher de la Mountain Twin mais en plus rigolo.
Jones Explorer
Après ça, passage obligé chez Jones, parce qu’ils sont là et qu’ils ont plein de board (et aussi pour pas aller prendre une Head avec les collègues.) Je pioche une Explorer puisque c’est une des boards que je n’ai pas testée. Le programme est du all mountain, plus accessible que la Flagship mais tout de même très freeride. Comme toutes les Jones que j’ai eu au pied c’est une board très saine qui se comporte comme on l’attend. Plutôt dure sans être méchante, elle carve proprement sans te donner l’impression de vouloir te casser une patte. Je l’ai prise en 159 mais elle m’a pas donné l’impression d’être si longue. Très bonne entrée en matière en all mountain / freeride.
Head ???
J’ai testé deux Head (sauf erreur) mais j’ai pas trop de souvenir. L’une d’entre elle était une sacrée bûche à rider très en force, la Pilot. Genre sévère mais juste, pour faire de la compét’ en pipe. Mais bon, Head c’est quand-même dur d’avoir envie avec les fixs dégueulasses qu’ils font.
Jones Lone Wolf 168
La dernière board que j’ai testée est la Jones Lone Wolf, un swallow! C’est la grande soeur de la Storm Chaser, que j’ai ridée en 168. Une board plutôt souple et clairement faite pour les grandes courbes dans la poudreuse, je l’ai prise à la blague parce que j’avais le cerveau un peu fumé pour essayer de débattre encore quelques pistes des différentes infimes entre deux twins de park/piste. Au final c’est une très belle révélation pour moi. Je suis pas vraiment un rider de vitesse et j’aime pas les boards qu’on vend en général pour ça (des barres-à-mines qui vous veulent du mal). Et là, avec cette board, j’ai été très vite en confiance. Ca a l’air d’un OVNI mais le flex est très confortable. Après quelques mètres de prise de contact, je me suis fait à son déclenchement et j’ai commencé à envoyer et c’est une board de fou. Les pistes donnent l’impression de devenir toutes petites et on se fout pas mal des aspérités parce qu’on a quand-même une bonne longueur sous les orteils, et on coupe en travers de tout le cheni sans se faire secouer quand on trace un peu.
Et pourtant quand on ralentit, on a pas l’impression d’avoir un paquebot au pied, on peut la presser, faire des petites rotations, puis ré-accélérer, se coucher, attendre, attendre, et rigoler, parce que c’est vraiment facile et qu’on s’amuse même en faisant des virages.
Après une grande piste, je l’ai aussi prise dans le park, parce que y’a pas de raison, et j’ai lancé des 3-6, des frontboard 2 out, et y’a pas de problème, parce que c’est une board fun, de 168.
C’est aussi une vengeance sur la Tree Hunter de Springbreak que j’avais essayé l’année passée et qui était beaucoup trop dure pour être drôle.
par contre pourquoi 162 du coup ? 