[AVIS] sur la marque apo

Bonjour à tous,

je voudrais savoir vous en pensez quoi de APO?

merci.

hahaha!
au risque de ne pas etre tres objectif je crois que je vais me taire…

quelques sujets récemment traités répondent à ta question. Fais une petite recherche…
Mon avis : c’est d’la balle (malgré ce que certains peuvent dire concernant la construction de la board) !!! La Selekta est une petite bombe en jibb et park, la Line est un petit bijou de plyvalence FR, la Family Amevet (162) est de la tuerie en FR, l’APO Amanite j’adore. Et j’en passe…

pourquoi poses-tu cette question ?

parce que l’Apo line et la source me plaisent bien et comme j’ai entendu des critiques sur le fait quelle était fabriqué en asie. je me demandais si c’était fondé ou pas.
merci pour ta réponse en tout cas.

D un coté je pense que les 3/4 des boards sont construitent en Asie de nos jours, donc bon !!

là dessus aussi ya eu visiblement quelque explications…

http://www.snow-fr.com/forum/index.php?showtopic=12747&hl

Fabriqué en Asie comme pas mal d’autres…
Le soucis vient des débuts calamiteux de APO, la qualité de finition et la fiabilité va maintenant vers le haut, mais quand on a mechament déconné, l’image négative colle au* .

Une discution interressante:
http://www.snow-fr.com/forum/index.php?showtopic=12747

+1. Des très nombreuses board de grandes marques sont fabriquées en Asie ce qui n’empèche pas les boards d’être au top.

En effet,

made in Chine ne veux pas dire mauvaise qualité- la Ride DH est construite en Chine et pourtant on dit que c’est l’une des meilleures FS (je l’ai pas testé )

d’autre part meme en achetant une board « americaine » par ex Nitro, on contribue pour le profit de la boite mais aussi pour l’economie de l’UE (car fabriqué en UE) est la qualité est au rendez-vous!

…je trouve que c’est un bon compromis…

Je confirme, la mienne est un regale, elle se plie a volonté, après question construction, il n’y a pas de boite de torsion dedans, donc board de merde pour tout le reste en dehors du FS!!!

il existe de mutliples sujet à ce propos n’ésite pas à utiliser la fonction recherche.

sinon il y a beaucoup de rumeurs au niveau de la qualité des board apo, et si il est vrai que lors de leure premiere année ils avaient quelques problemes ces problemes sont bels et bien réglés!
je t’encourage vraiment à tester leur board histoire de te faire ta propre opinion!

j’aimerais bien en tester mais il faut pouvoir en trouver en loc. je surfe à avoriaz et je sais pas qui en a.

…en trouver en loc’ ou bien en participant aux tests gratuits organisés :

je te renvoie vers ce sujet : tests APO le weekend dernier à Isola.

Tu trouveras les dates et les lieux des tests dans ce message

Mon avis perso sur APO : ils ont corrigé le tir en ce qui concerne la finition de leurs boards (beaucoup de problèmes la première année en 2004 c’est vrai). Les noyaux progressent chaque année (alors que beaucoup de marques se contentent de changer les décos).

Bref un conseil : teste, et surtout teste si possible des modèles récents (saison 06/07)

J’ai perso une apo amanite 2007, exellente, mais effectivement la finition c’est pas le top. Le dessus de la planche est pas tres solide, un ptit skieur ki passe dessus et ca s arrache ( j’exagere un peu mais bon).
Sinon pour les perfs je la trouve vraiment bonne, bien réactive, bonne tenue sur piste et ca envois bien pour les rota
Malheureusement pas d essai en peuf vu les débuts catastrophik de l hiver avec le manque de neige

Une interview de Régis Rolland (boss d’Apo) qui est assez claire je trouve (peut être un peu longue ) :

Salut Régis, tu vas nous parler de la Chine… Je crois que tu as une petite expérience de la planche à neige ?

Ben un peu (rires).
En fait, j’ai toujours fabriqué mes planches. J’ai commencé à rider en 82, et quand le team Winterstick est venu aux Arcs 2000, je leur ai acheté une planche.
Suite à ça, et vu qu’il n’y avait pas de produits, il a fallu que je produise mes propres planches. J’avais la chance d’être ébéniste, et de connaître un certain Bernard Gervasoni, qui était un copain de mon village (et qui par la suite a monté pas mal d’usines, bossé pour Ride, et qui maintenant bosse justement lui aussi en Chine…), on a donc monté une presse et j’ai fabriqué des planches dès 83-84.
Au début je fabriquais des planches pour les uns et les autres, et puis après, dés 1986 avec Bernard Gervasoni, on a lancé une société qui s’appelait KP, Kilomètre Pulsé (cette boite avait été montée par Bernard Gervasoni pour la fabrication des skis à moteurs qui ont servi pour Apocalypse 2).
Dans la foulée, on a crée Apocalypse Surf, et on a monté un outil de production de surf des neiges. En 1988-89, quand la production était au maximum, Apocalypse Surf employait une quizaine de personnes.

Régis Rolland en 1986

A cette époque, la fabrication de snowboards c’était quelque chose d’artisanal ou c’était déjà quelque chose de connu?

Artisanal bien sûr! On se cherchait dans tous les sens, on n’avait aucune expérience, ni dans les géométries (shape, flex, cambres, répartition de souplesse, etc…) ni dans l’outillage (presses, ponceuses et tout le reste) ni dans quoi que ce soit au niveau des formes de planches, sachant que l’on était au balbutiement de ce sport.
Pour revenir à l’outillage, il n’y avait pas de commandes numériques à l’époque, donc on faisait tous les gabarits à la main, on fabriquait des petites machines pour shaper les bois, en gros on inventait l’outillage.
On a aussi eu la chance de pouvoir visiter quelques usines de skis (des grosses boîtes), et puis peu à peu on s’est inspirés de certaines de leur idées pour produire nos snowboards.

Au niveau industriel, ça ressemblait quand même beaucoup au pressage des skis non?

Oui, comme je le disais précédemment, ce sont les mêmes techniques. La seule vraie différence, c’est la largeur de l’engin. Un ski fait plus ou moins 70 mm au patin, un snowboard en fait 250 mm.
La réelle difficulté a toujours été, et est toujours, la planéité de la planche. tre plat sur des largeurs de 250 à 300 mm tout en sachant que l’on presse ces planches à 90 ° pendant 12/13 minutes et que celles-ci sont composées de bois, de carres métalliques, de fibre de verre/carbone et de plastique ne facilite pas les choses. En fait, c’est là toute la difficulté.

Années 90/2000, c’est une période où ça fabrique beaucoup en Europe?

A cette époque, il y avait des usines dans toute l’Europe. Autriche, France, Italie, et bien sûr dans quelques pays de l’est. Bien entendu les fabriquant de ski sont rentrés dans la danse en voyant l’explosion de ce sport.

Usine de planches à neige

Après l’essor en Chine, il s’est fait au début des années 2000?

Pour le ski, l’ouverture vers la Chine s’est faite un peu plus tôt, avec K2 dans les années 96 ou 97. Ensuite Ride Swowboard (groupe K2) a démonté son usine installée en Californie pour la remonter en Chine, à Canton.
On peut donc dire que le démarrage des premières productions chinoises s’est fait un peu avant 2000.

Mais toi tu n’as pas monté ton usine là bas, comment ça s’est passé ton arrivée en Chine ?

En fait, 20 ans de business créent forcément des liens, et pour ma part je connaissais un taiwanais américain (Jack Lin) qui avait été notre partenaire dans les années 1990, parcqu’il avait tout simplement racheté notre usine et notre marque Apocalypse Surf.
A l époque, on était partis deux ans à New York, où l’on avait remonté Apocalypse Snowboards USA. Suite à deux années très intéressantes, mais quelque peu éprouvantes, on est rentrés en France début 1992.
Dans les années 1997, Jack Lin a monté une usine en Chine (snowboards et fixations) et c’est donc naturellement que je suis allé le voir en automne 2002 pour discuter d’une éventuelle coopération.

Et aujourd’hui on en est où en Chine, combien d’usines, qu’est-ce qu’ils savent faire?

C’est difficile de connaître le nombre exact d’usines en Chine, mais ce que je peux dire c’est qu’il y a quelques usines majeures, trois ou quatre avec celle de K2, et quelques outils de production disséminés dans le pays.

K2 tu en parles différemment…

Parce que K2 ils sont intégrés, ils ne produisent que les marques du groupe K2, (Ride, K2, 51/50, Liquid, etc.)

La raison principale du développement là-bas, c’est que c’était moins cher?

En fait il y a deux choses, la première ce sont les fabricants de ski européens qui sont assez performants en termes de coûts de production, et donc forcément bien placés en termes de prix public, en plus de la vente de leur produits sur le réseau de la location.
Pour espérer tenir sur un marché aussi difficile, la seule solution c’était pour nous de trouver des outils de production où l’accès au prix d’achat de nos produits serait quelque peu similaire aux grosses marques internationales.
La deuxième chose qu’il est important de comprendre, c’est le temps qu’il faut pour fabriquer un snowboard ou une paire de fixations haut de gamme. En fait, plus on est relié au haut de gamme et plus le temps de main d’œuvre est long. Forcément, à ce niveau là, la Chine est pour l’instant imbattable.

Fabrication des noyaux

Pourtant il y a quand même ce préjugé, Chine = bas de gamme…

C’était pareil à propos du japon dans les années 60. Et maintenant les japonais sont imbattables en électronique… Avec l’apport en compétence des boîtes européennes et américaines, les outils de productions en Chine sont sur la voie d’un développement rapide et de qualité.

C’est quoi le savoir-faire dont tu parles?

C’est un ensemble, c’est comment on shape un noyau, comment on traite une sérigraphie, quels produits on utilise pour que ça colle… Fabriquer une paire de skis ou un snowboard, c’est énormément de savoir faire. Un snowboard pour qu’il fonctionne, ce n’est pas seulement une histoire de matériaux, mais aussi une expérience dans les géométries. C’est très complexe, on est dans des produits très techniques.

Toi ça fait quatre ans maintenant, tu as vu l’évolution…

Depuis 2003, c’est sûr qu’il y a eu une évolution très rapide, en tous les cas dans les outils de production où j’ai moi-même passé du temps. Aujourd’hui, je peux dire que nos produits Apo tiennent vraiment la route, et ce en termes de sensations sur neige, comme en termes de finition. Ce n’était encore pas tout à fait le cas il y a seulement deux ans.

Les planches sont moins chères à produire, mais après?

Les planches sont en effet moins chères à produire, ce qui nous permet de les proposer au marché à un prix raisonnable pour une qualité et un niveau de finition aujourd’hui exceptionnels. Par contre, cela implique un contrôle qualité permanent sur place, donc une personne de chez APO reste en Chine à l’année et effectue non seulement du développement produit mais aussi un suivi permanent dans les diverses usines qui produisent du matériel APO.

« Engineering Department »

Et les petits enfants dans tout ça? Qu’en est-il de votre éthique par rapport aux conditions de travail?

L’industrie chinoise n’emploie heureusement pas que des enfants…
Dans l’industrie du snowboard et du ski, la main d’oeuvre est uniquement adulte, pas de petites mains comme c’est parfois le cas dans l’industrie du textile.
De plus les choses évoluent, certes pas assez vite mais elles évoluent. Pour te donner un exemple concret, je suis actuellement en train de mettre une certaine quantité de nos productions dans une nouvelle usine qui vient d’être montée, et notamment avec un Français qui a participé au projet. Ce nouveau centre de production répond aux normes européennes. Là les ouvriers sont à 40 heures par semaine, ils sont mieux formés et mieux payés comparativement aux autres usines. De plus, ils bénéficient de conditions de travail qui n’ont rien à envier à certaines productions européennes ou américaines. Et c’est plus vers ça qu’on se dirige à l’heure actuelle.

Quels volumes de production dans ces usines? Comparables à l’europe?

C’est dur à dire, mais une chose est sûre, c’est que la Chine prend de plus en plus de poids sur le marché de production de skis, snowboards, et fixations.

Et il y a combien de marques qui marchent comme ça?

Encore une fois, la réponse n’est pas facile, mais de plus en plus de marques cherchent à produire en Chine. Le problème de ces marques, et notamment de celles qui n’ont pas forcement de gros volume, c’est de rentrer chez ces fabricants, en tout cas, les bons fabricants.

Et dans 10 ans, tout le monde va faire là bas?

Non, je ne pense pas, j’espère que l’industrie va conserver une certaine diversité, parce que l’Europe fait de bons produits, les pays de l’est ne sont pas en reste et leur main d’œuvre est pour l’instant compétitive. Les autrichiens ne vont pas se laisser abattre, et puis il y aussi le problème de certaines matières premières qu’il faut livrer d’Europe en Chine pour ensuite renvoyer les produits finis en Europe, ou aux US. Donc on a forcément un coût de transport non négligeable qui va aussi dépendre de la flambée des prix du pétrole, et de la valeur du dollar.

Ca s’en va et ça revient

Comment ça se passe au niveau des matières premières?

Les matières premières sont souvent européennes, elles sont exportées en Chine par bateau. Mais comme toute les matières premières, elles augmentent sans arrêt, surtout celles qui dépendent du prix du pétrole (les plastiques et les résines notamment).

Comment tu t’en sors quand tu es un Mervin, ou un NeverSummer par exemple ?

Pour Mervin, j’ai cru comprendre qu’ils allaient maintenant produire chez Rossignol en Espagne à cause notamment du rachat par Quicksilver du groupe Rossignol, ensuite pour Neversummer, eh bien pour l’instant il résistent. Ils vendent leur produit relativement cher, made in USA, et c’est tant mieux.

Donc si tu veux être une marque qui vend au grand public et pas à une petite partie de privilégiés…

Eh bien il faut être compétitif, et dans ce cas, produire en Chine est une des solutions, mais certainement pas la seule. Le vrai avantage est encore une fois dû au fait que la main d’œuvre est moins chère et que ceci permet au final de fabriquer des produits beaucoup plus aboutis (Finition plus poussée, graphisme et reprise diverse mieux exploité etc.).

C’est amené à se développer?

Oui, la demande va dans ce sens, et en plus ça permet de conserver des prix publics raisonnables tout en améliorent les niveaux des finitions sur nos produits.

bon on apprends pas grand chose de transcendant mais c’est super intéressant de l’entendre de la bouche de ceux qui décident…

merci pour le rapport freerider

j’apprécie l’honnêteté de Régis
il reconnait qu’il fait fabriquer en Chine pour un coût moindre qu’en Europe mais a t il le choix aujourd’hui ? et il y a aussi beaucoup d’autres marques qui font pareil
il reconnait aussi que les premières séries d’Apo n’étaient pas top et que des efforts ont été faits en ce sens (je n’ai pas testé celle de 2007 mais peut être en février )

et puis on en sait plus sur ses débuts et la naissance d’Apocalypse, c’est un des pionniers du snow et toujours là, respect

J’ai une apo line (160) de l’année derniére et j’en suis vraiment trés content, aussi bien par la planche que le design.
Elle passe partout, et tu te fais plaisir aussi bien en FR qu’en FS.

Maintenant il n’y pas de miracle, c’est à toi d’essayer lors d’évenement ou par le biais de la location et tu verras qu’elle planche te convient le mieux