Comme certains d’entre vous ont pu le constater, les 11 et 12 Mars dernier était prévu un Trip Freeride dans le Beaufortain. Nous devions être 6 mais malheureusement Nitro n’ayant pu venir nous nous sommes retrouvé à 5 joyeux
lurons: Pierre (AeroPedro), Manu (RaS_KoR), Antho (AdrenAlien), Marc (Tak ou Grand Jury pour les intimes) et moi-même (Alex pour ceux qui ne le sauraient pas déjà).
Le début de l’ascension ayant été calée pour 8h le vendredi matin, Pierre et moi avions prévu de dormir chez Manu histoire de pouvoir être à l’heure. Donc nous débarquons en deux vagues à la gare d’Annecy le Vendredi soir (et oui, évidemment pas évident de rentrer à 3 plus les boardbags et le matos dans la caisse de Manu!). Après un plat de pâtes réchauffer pour Pierre et Manu qui avaient un peu zapper l’heure et on du tout laisser en plan pour venir me chercher à la gare a 22h30, quelques verres de cidres histoire de ne pas voyager trop chargé le lendemain, on se dirige doucement vers les lits après avoir fini les sacs, sachant qu’il est déjà minuit passé et que le réveil sonnera à 4h40 le lendemain…
Réveil assez difficile donc en ce Vendredi 11 Mars au matin, surtout pour Manu qui a pu vraiment s’endormir par peur de louper le réveil!!! On se prépare donc assez rapidement pour pouvoir décoller sur le coup des 5h10, et retrouver Antho à Thones pour 6h. On réparti les voitures et les personnes, et hop direction Aime où l’on doit retrouvé Marc qui arrive de Grenoble pour acheter pain et pâtisseries, et se faire un bon pti dej avant notre petite randonnée!
7h30, arrivée à Aime, on cherche la boulangerie que j’avais repérée sur le site de l’office du tourisme, et on appelle Marc pour se retrouver… Pas de réponse, on se dit donc qu’il va pas tarder à arriver et on va prendre notre petit déj au bistrot PMU du coin. Au cours de la ronde d’allègement au petit coin du dit PMU, on reçoit un appel de Marc, qui lui vient de se réveiller à Grenoble. Ca commence bien ce Trip! Après délibération, on décide d’aller à notre rythme et de laisser le matos de loc de Marc sous un des voitures et qu’il nous rejoindra dans la montée. On paye donc le PMU (un chocolat à 2€, j’ai été surpris du prix, vraiment pas cher!), on remonte dans les caisses et on monte vers le parking du Foran. Dont déjà déception (mais pas vraiment une surprise non plus), il n’y a pas de neige sur la montée, malgré quelques patchs de neige sur les parties de routes à l’ombre en altitude, histoire de s’assurer que le conducteur est bien concentré!
Antho, le sourire de bon matin!
Manu pas tellement content de s’être réveillé si tôt!
Pierre, en pleine réflexion sur la nature de son petit dej
On arrive donc enfin au parking! C’est sec la haut par contre, heuresement il y a de la neige sur le chemin, cela évitera de monter à pied! On prépare donc notre matos, Antho et Manu avec leurs fameux splits, Pierre et moi à la campagnarde avec nos raquettes! On met le matos de Marc sous une voiture, et la on se charge… Et ben premier constat, c’est lourd! Mais bon c’est le matin, tout le monde est impatient de partir, on s’en préoccupe pas! On commence donc à monter (enfin c’est pas vraiment le bon mot, c’est limite plat) tranquillement, quand je reçois un appel de Marc pour nous dire qu’il est au Parking (il est environ 9h). Mais bon, on ne s’arrête pas pour autant, il n’aura qu’à nous rattraper quand on fera une pause!
La vue depuis le parking, nous étions tout en bas il y a seulement une heure!
Une bande de joyeux lurons prêt pour une bonne rando (comme on peut le voir Marc n’est pas la, et il ne tient pas non plus l’appareil!)
Voilà, nous y sommes enfin, des semaines de préparation plus tard, en T-Shirt (ciel sans nuages avec un soleil qui tape dur) avec un bon gros sac, des paysages splendides, un manque évident de neige mais surtout une grosse banane et de la bonne humeur. le début n’est pas très difficile, surtout qu’on prend notre temps pour que Marc, petit point noir à l’horizon, puisse nous rattraper. Nous dans la Vallée de l’Ormente, assez large, avec un petit ruisseau qui coule au milieu (ben oui, c’est presque l’été hein!). Au bout d’environ une heure Marc nous rejoint, point très important car c’est lui qui avait pour responsabilité de se charger du carburant, et nous avions besoin d’un peu de réconfort (et y en a qui ont pas été déçus d’ailleurs!). Au final, il aura dormi 3 heures de plus que nous, le fourbe!
Comme on peut le voir il fait beau mais la neige c’est pas vraiment ça!
Petite pose s’impose
Mais où est Marc?
Les pinpins de la montagne!
Marc nous rejoint enfin et on reconnaît bien la sont look de semi british!
La pente reste très douce pratiquement jusqu’au Refuge de la Balme, nous arrivions donc plus ou moins à suivre, sachant que tout le monde n’avait évidement pas la même condition physique (surtout ceux qui ont pris 15kg depuis leur retour du Canada, être chômeur et vivre à Paris après un an de déprivation de bouffe française c’est pas tellement une bonne opération au final), et qu’étant responsable photo puisque j’avais pris mon reflex, j’ai du faire pas mal de poses! Nous nous rejoignons donc tous au Refuge de la Balme, assez content de voir qu’il n’y a pas grand monde au final, ayant un peu peur d’arriver en haut pour trouver le refuge blindé… Il fait de plus en plus chaud, avec de la neige version bouillabaisse, et c’est bientôt l’heure du déjeuner! Mais comme on est encore plus ou moins plein de forces, on continue.
Des traces qui donnent l’eau à la bouche!
Ça va on est sur le bon chemin!
Enfin le refuge! … Ah non merde on est pas encore arrivé c’est que le premier!
On commence donc à se rendre compte des différences de niveau. Antho est évidement dans le groupe de tête, mais la pas de surprise, on sait tous que c’est un acharné de la rando, Manu le suit mais fait quand même quelques arrêtes pour vérifier que les deux parigots qui traînent la patte survivent… et Pierre quand a lui, est loin devant, sur ses petites raquettes! Et pourtant il a un des sacs les plus lourds, et c’est un format crevette… Cela laisse pensif! Donc voila un peu la configuration de la montée, sachant que j’abandonne a mi-chemin l’idée de faire des photos et confie mon appareil à Manu.
Un peu de plat après la montée c’est pas de refus!
L’ascension devient relativement difficile pour Marc mais surtout pour
moi. On voit le Refuge de Presset enfin au loin, mais celui-ci n’a
vraiment pas l’air de se rapprocher! En plus la chaleur devient vraiment
un problème, la faim se fait sentir, mais malheureusement on sait tous
que si l’on s’arrête le départ est plus dur. Cette partie est déjà
beaucoup plus pentue! J’ai donc galéré comme ça jusqu’au refuge, sachant
quand même que la dernière pente a été pour moi beaucoup plus facile,
j’ai l’impression que la raquette c’est surtout pratique quand la pente
est forte!
On voit le refuge, là-bas, au loin…
J’arrive donc vers 15h au refuge, environ une heure après le premier, l’estomac dans les talons, crevant de chaud, mais bon après m’être foutu en calebute j’ai pu déguster un bon petit sandwich! Evidement Pierre avait lui encore la forme, et il a tout de suite voulu remonter sur ces raquettes histoire d’aller plus haut et de pouvoir faire une petite descente le soir même. Après une petite heure de pose, j’ai donc tout remis, allégé le sac, et j’ai suivit Pierre pendant que les autres ont commencé à faire fondre la neige pour que nous ayons de l’eau pour le soir et le lendemain. La montée était moins difficile, mais j’ai pas pu aller aussi loin que Pierre qui lui est allé jusqu’au col le plus bas, moi m’arrêtant à mi chemin lorsque je me suis retrouvé avec de la neige jusqu’aux genoux! Mais quel plaisir de se retrouver seul au milieu de la montagne, sans un bruit, à apprécier la vue et la fraîcheur!! Et j’ai pu apprécier quelques virages sur ma dudu pour son baptême dans une neige vraiment sympa, bien que la descente soit trop courte.
Voila Manu a prit le contrôle de l’appareil!
Il faisait une chaleur à la limite du supportable… il a donc fallu trouver un moyen de se rafraîchir!
Voila, on bouffe sans attendre les copains qui galèrent encore dans la montée!
Pierre commence à remplir les bassine de neige pour la faire fondre
On allume le poêle pour faire fondre la neige (tout le monde était enfin la)
Certains choisissent la solution de la facilité…
…pendant que d’autres vont tracer la neige! (Pierre tout au fond et moi à mi chemin…)
Non Manu, c’est pas des pilules magiques, c’est pour la flotte!
Nous avons rejoint les 3 autres pour préparer le chalet pour la nuit, changer la bouteille de gaz qui était vide (et accessoirement congelé dans le rac), allumé le poil à coup d’alcool à 85° (et coupé le bois en passant) et mis en route le processus pour faire fondre de la neige pour remplir le jerrican de 20 litres. On s’est ensuite mis à l’apéro sur la terrasse du chalet, heureux de se rendre compte que nous n’étions que tous les 5 pour la soirée car personne d’autre n’est arrivé! On a partager quelques petits verres et des tranches de sauciflard en regardant le coucher de soleil!
Antho notre homme fort!
Le refuge
L’apéro
Bien penser à faire sécher le matos histoire d’avoir du matos sec le lendemain car il n’y a pas le chauffage dans le refuge!
Une vrai carrure de bûcheron!
Tjs l’apéro
Et le fameux couché de soleil!
Par contre dès que celui-ci a disparu derrière les montagnes, tout le monde s’est réfugié à la chaleur du poêle (23° exactement dans la pièce commune!). On a donc continuer l’apéro, puis après un moment on s’est occupé du repas. Au menu: Soupe de poireaux (1,6litres) puis 2kg de diots avec de la polenta 1 kilo de fromage (500g de robloch et 500g de tomme), donc inutile de vous dire qu’on a pas pu tout finir! La prochaine fois on saura qu’il faut pas faire confiance à Antho pour les quantité! Une fois le repas terminé, et 20 litres de neiges fondues plus tard, on a commencé à ranger, la fatigue se faisant sentir - un petit groupe de vieux qui va se pieuter a 22h quoi! On déconne encore un peu dans la piole (20 lits pour 5, c’est assez confort au final) avant de tous sombrer dans un sommeil profond.
Et voila, le soleil est couché on se les pèle, il est temps de rentrer!
Suite et fin de l’apéro à coup de tapenade!
Les fameux Diots!
Aime-La-Plagne vu depuis la terrasse du refuge
On a bien payé notre nuit!
Les abominables hommes des montagnes
La Pierra Menta de nuit… de quoi faire de beaux rêves!
8h Samedi 12 Mars 2011, les réveils sonnent. Certains sont hyper motivés, d’autres dormiraient bien encore un peu… Mais bon tout le monde se motive pour aller prendre un bon petit déj! Une fois le ventre bien plein (et pour certain le sac a dos encore bien rempli puisque Pierre avait pris tellement de bouffe qu’il en a redescendu!), on décide de se séparer des restes de la veille, Pierre hésitant à remballer les diots qu’il a porté avec Amour jusqu’au sommet, mais on décide de tout enterrer pour le printemps On range ensuite le refuge et on se prépare à Partir.
La magnifique vue au réveil
Le temps dehors est relativement couvert, et le vent glacial. On hésite à monter jusqu’à la Pointe de Presset comme il était prévu à l’origine car nous avons peur que cela soit complètement glacé! Mais bon, on est quand même pas venu pour rien donc nous y allons quand même! Cette fois ci la montée est plus facile pour les gens en raquette, la pente étant importante une fois passé le lac, et la neige vraiment très dure. Pierre est toujours loin devant, mais cette fois Manu et Antho galère un peu avec leur split. Ils finiront d’ailleurs la montée a pied, ce qui me permettra de ne pas arriver dernier cette fois ci! Cependant compte tenu de la météo, nous avons décidé de nous arrêter à la Branche de Parozan, le vent nous fouettant déjà bien assez fort à cet endroit la!
La fine équipe que voila! (photo qui a faillit me coûter un appareil photo à cause du vent!)
Manu obligé de finir à pieds!
Marc se prépare à l’abri du vent…
On peut bien se rendre compte du vent qu’il y a!
Antho remet son split en mode snow
On aperçoit le Mont Blanc de l’autre coté
Et enfin votre fidèle serviteur, chargé photo… et non je ne suis pas difforme, c’est le vent qui donne cette impression
Une fois tous en haut, il est temps de redescendre. Et la évidement, une poudreuse magnifique nous attend! Une récompense pour toutes ces heures de montée à galèrer. Evidement seul ceux qui étaient présents pourront comprendre cette sensation, aucun mot ne peut l’expliquer.
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Sur le chemin du retour, nous avons fait une pose au Refuge de la Balme pour nous protéger du froid. Nous avons pris une boisson chaude et nous somme reposé les jambes un peu, car les virages dans la poudreuse, mon dieu ça use! Enfin à un moment ou a un autre, il faut bien repartir.
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Manu, le gourou du thé
On retourne sur les snow, et on fini notre descente, Si vous ne l’aviez pas décelé plus tôt, nous n’avons évidement pas eu de poudreuse… La neige été dure toute la descente, bien gelée, et pas vraiment très agréable. Après avoir éviter les cailloux sur le bas (manque de neige oblige), nous arrivons enfin aux voitures. On commence à ranger le matériel et à se préparer au départ. Nous n’aurons pas eu la neige que nous espérions, mais au final ce n’est pas le plus important. On a passé un super weekend, entre potes, on a bien rigolé, bien bouffé, on s’en est prix plein les yeux, on a accumulé une bonne fatigue, chopé des bons coups de soleil pour certains. Il est temps de se séparer d’Antho, qui retourne chez lui. Les autres retournent chez Manu. De la Pierre prendra le train pour Lyon et Marc et moi nous dirigeons vers les Carroz d’Arras pour rejoindre le Snow Trip 2011…
Et pour finir, voila la vallée (glacée) que nous avons ridé
La seule question qui se pose maintenant, c’est à quand le prochain trip? (et histoire de pas déconner, il faudra de la neige cette fois ci!)
Et désolé pour les fautes, mais c’est déjà long à écrire, alors j’ai la flemme de faire la correction