Florence Aubenas et Hussein Hanoun**
Flaurence Aubenas
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Florence Aubenas est un rire. Un rire soudain, inattendu, surprenant, sidérant même. Un rire par surprise, qui taquine du coude, qui montre du doigt, qui moque comme on aime avec du ciel aux yeux. Florence Aubenas est un silence. Le silence de la femme qui écrit. Penchée sur son clavier, au milieu d’un champ dévasté de livres cornés, de brouillons rayés, de dossiers épars, de crayons rongés, de petits carnets noirs à tranche violette, elle appartient entière aux mots qu’elle nous choisit. Florence Aubenas est un mot. Un mot qu’elle cherche, qu’elle rature, qu’elle redessine, qu’elle polit avec plus de soin qu’aucun mot ne mérite. Florence Aubenas est un regard. Un regard particulier, appliqué, respectueux, digne. «On a deux yeux de trop», avait-elle écrit en revenant de l’enfer rwandais, les gardant grands ouverts pour tout nous raconter. Florence Aubenas est une vigilance. Une vigilance soutenue, harassante, aiguë jusqu’au douloureux.
Florence Aubenas est un appétit. De savoir, d’apprendre, de rencontrer, de lire, de comprendre. Elle est assise sur un trottoir de Neuilly lors de la prise d’otage d’une école maternelle, elle marche dans une rue d’Alger, elle pousse la porte d’un immeuble d’Outreau, elle parcourt le Pays basque, elle interroge un gamin au bas de sa cité, elle écoute les femmes, les hommes, les enfants, les peaux, les gestes, les yeux, les griffures dans les murs, les couleurs, les masques de la vie, les tristesses, les bonheurs, les éclats de tout et de rien.
Florence Aubenas est une journaliste. Florence Aubenas est une prudence, aussi. Une prudence à jamais, nourrie de questions, de doutes, de sagesse, de trop de mensonges partout trop entendus. Florence Aubenas est une exigence. Florence Aubenas est une colère. Le calcul et l’approximation la laissent insatisfaite. La prétention la rend furieuse. La sottise l’attriste. Les certitudes la dépriment. La trahison la renforce. Florence Aubenas est une discrétion, une délicatesse, une élégance. Florence Aubenas est une pudeur. Une femme trop réservée pour qu’on puisse impunément parler d’elle dès qu’elle a le dos tourné.
**HusseinHanoun al-Saadi
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«Pas par ici», «pas dans ce quartier», «pas lui», «pas aujourd’hui». Ce qui rend le rôle de Hussein Hanoun al-Saadi si précieux pour un journaliste étranger en Irak, c’est sa connaissance parfaite du terrain, sa prudence, son sérieux. Dans Najaf en guerre, comme dans le chaos de Bagdad, il sait quel itinéraire emprunter, quand rebrousser chemin, qui rencontrer, comment vérifier une information.
Depuis la chute du régime baasiste, il fait profession de fixer, terme anglo-saxon intraduisible. Tout à la fois guide, interprète, chauffeur, éclaireur, compagnon. Dans le petit monde des Irakiens qui assistent la presse étrangère, il occupe une place centrale du fait de son expérience, de son entregent et de son large carnet d’adresses.
A peine descendu de l’avion, le barrage militaire franchi, il est là, debout près de sa Chevrolet, avec ses éternelles lunettes noires, accueillant, chaleureux. Marié, père de trois filles et d’un fils, il est né en juillet 1960 à Bagdad. Il parle un français de garnison acquis pendant ses classes. Comme beaucoup d’anciens pilotes de chasse irakiens, il a été formé dans l’Hexagone au début des années 80, au plus fort de la coopération militaire entre les deux pays.
Pendant quatre ans, il a combattu les Iraniens aux commandes de son Mirage F1. Ce qui lui a valu trois médailles, le grade de colonel, quelques cicatrices sur son crâne rasé et une réputation de bravoure parmi ses compagnons d’arme. Il a été démobilisé en 1991 à l’issue de la seconde guerre du Golfe. De nombreux médias français ont puisé dans le vivier de ces ex-aviateurs, sans solde et détenteurs d’un savoir fort utile en temps de guerre. De son passé militaire, Hussein Hanoun al-Saadi a conservé un sens aigu du danger, un attachement profond à son pays et des contacts dans toutes les couches de la société. Son appartenance à une puissante tribu, les Al-Saadi, qui compte à la fois des sunnites et des chiites, lui permet aussi d’ouvrir de nombreuses portes. Autant d’atouts dont les dix envoyés spéciaux de Libération qui se sont succédé en Irak ont pu bénéficier.
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juniorette
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