Samedi, mon pote Parmelan était dispo et motivé pour faire une petite rando.
Sauf qu’on voulait éviter l’autoroute pour des raisons évidentes, et donc ça voulait dire Chartreuse obligatoire en partant de chez nous.
Et la Chartreuse en ce moment, ben c’est pas évident. Je me suis donc creusé la tête et comme le 18 janvier j’avais bien aimé ma sortie à la Scia par les pistes fermées pour léger manque de neige, je me suis dit qu’on pouvait récidiver, mais que si la neige était stable, on pouvait aller aussi visiter l’autre versant, celui qui n’est pas exploité par la station, la belle pente Est. Le BERA indique un niveau 1, soit le plus stable possible (ce qui ne signifie pas risque zéro vu que celui-ci n’existe pas en montagne, mais laisse quand même espérer qu’on va pas s’en prendre une dans la tronche).
Nous voici donc partis de bon matin. Premiers au parking du Planolet si l’on exclut les 2 voitures qui manifestement ont passé la nuit ici (il y a des chalets et une auberge sur le front de neige). La première bonne surprise, c’est que pour la montée, on peut chausser direct du parking, ce qui était inattendu à si basse altitude (moins de 1100). Bon, il n’y en a pas assez pour envisager de redescendre jusqu’en bas si on veut pas détruire le matos, mais c’est déjà pas mal.
Bonne montée donc, d’abord par les pistes bleues, puis on retrouve à mi-hauteur l’itinéraire rando balisé à peu près là où je l’avais perdu la dernière fois. Ca tombe bien je voulais visiter. Trace sympa en sous-bois, c’est bucolique, efficace sans pour autant être tout à fait aseptisé, et ça permet de rejoindre le sommet du TK le plus haut sans mettre les pieds sur une piste d’alpin ouverte (en temps « normal », il y aurait un croisement, mais là ça croise une piste fermée). Du sommet du TK, il n’y a plus qu’à pousser le long de la crête jusqu’à la croix sommitale. A ce stade, il y a un fond dur, surmonté de 3cm de neige souple, puis une croute de regel cassante. Mais comme on est rapidement au fond dur, on se dit que le tout va rester portant. Et donc on décide d’aller jeter un oeil sur la pente Est, conformément au plan, en se disant que de la croute à peu près portante, ce sera au moins descendable… Dès qu’on est dans la face, qui est à l’abris du vent et très bien ensoleillée, la magie opère. Neige de printemps juste parfaite, donnant 5 à 10cm de neige très souple mais pas collante, sur un fond dur bien lisse et sans surprises. On se régale sur la partie ouverte, on se re-régale plus bas dans les bois clairsemés jusque vers 1450m d’altitude où l’on prend la décision de rebrousser chemin histoire de pas trop traîner pour autant à la remontée. Ça a beau être risque 1, c’est quand même une face Est un peu raide, il s’agit pas non plus de rester exposer trop tard dedans. Remontée donc au sommet, puis descente grosso modo par là où on était monté. Neige pas géniale cette fois notamment sur le haut à l’ombre, puis de nouveau de la très bonne transformée entre 1400 et 1120 environ où l’on doit déchausser pour éviter d’abimer semelles et carres.
Quelques seconde plus tard, il ne nous reste plus qu’à nous raffraichir sur la terrasse du « gras-souillet », le café local, dans une ambiance détendu puisqu’il y a quelques randonneurs et famille, mais pas la foule habituelle, les remontées de ce secteur étant fermées.
Une bien belle journée, avec du grand beau temps, en ne croisant presque personne, et en ayant eu le plaisir de faire la première trace sur cette belle face Est.
Quelques photos: