Encore une petite rando ce dimanche. La météo prévoyait des éclaircies le matin et du grand beau l’après midi, bon regel nocturne et il n’a pas neigé depuis maintenant une bonne dizaine de jours.
La sélection de l’itinéraire est un peu casse-tête. Nous obtons finalement pour un départ tardif de pas trop bas en espérant une descente sur de la neige transformée au soleil.
Ca faisait un petit moment que je voulais aller voir du côté de Gresse en Vercors pour un itinéraire a priori facile, avec un départ vers 1300m et une orientation Ouest.
Vu les prévisions, ça paraissait une très bonne idée.
Pas trop de mal à convaincre Rico de m’accompagner, nous partons tranquilement du Nord Isère vers 9h du matin.
Bon évidement avec le pic de pollution, il faut rouler tranquille, surtout sur l’agglo Grenobloise. Et le 70, ça dure jusqu’au péage de l’A51, 7km au Sud de Pont de Claix…
On finit par arriver dans le vallon de Gresse vers 10h15. Même la route est agréable avec son petit ruisseau à côté et sa scierie qui a un faux air de Canada au printemps.
A Gresse, on bifurque vers Uclaire. Petit coup de stress: la route n’est pas large et on se demande bien si on arrivera à trouver un coin pour se garer. Une fois au terminus, on est rassuré: il y a de la place pour quelques voitres. On voit aussi que d’autres ont eu la même idée que nous, mais ça reste raisonable.
Il y a un peu de neige sur le chemin, mais il est rapidement évident qu’il ne sera pas question de rejoindre la voiture snowboard au pieds: la neige n’est pas continue, le chemin n’est pas large, et il est bordé d’une cloture en barbelés.
Nous laissons la première combe croisée, mais je me demande si ce n’est pas la meilleure option de descente: elle débouche à 500m du parking et semble skiable jusqu’au chemin.
Nous poursuivons sur le chemin, en dépassant au passage un groupe de skieurs occuppés à déchausser/rechausser 20m plus loin. Après quelques minutes, une deuxième combe semble skiable, mais le point de repère que j’attendais est déjà visible au bout du chemin. Pas de noeuds au cerveau et on continue jusqu’à déboucher sur un petit plateau d’où l’on voit bien la suite de l’itinéraire.
Encore un peu de monté, et on croise un petit vallon qui débouche sur la deuxième combe croisée. Ca semble pas mal par là. A retenir pour la descente. Si on monte bien, je me dit même qu’on pourrait s’enchainer la descente du plateau 2 fois en prenant deux variantes différentes.
On attendant, le paysage est juste grandiose, malgré ce nuage qui ne veut pas bouger et qui nous cache le soleil. On monte en traversant un peu vers le Nord-Est, histoire de viser le haut de la première combe, d’où j’espère voir si elle est descendable du haut jusqu’en bas. Pendant cette traversée, le vent de Nord se réveille (ou alors on monte suffisamment pour y être exposé, mais en tout cas il devient de plus en plus sensible, voir violent).
On va quand même jusqu’au haut de la combe, mais d’une part on ne voit pas si elle sera réellement exploitable du haut en bas (en tout cas il y a des traces), d’autre part elle n’est pas assez encaissée pour nous protéger du vent, et la progression vent de face comme vent de travers devient franchement pénible avec les boards dans le dos.
Du coup changement de plan, ce sera le plus au Sud des dômes que nous viserons. Avec le vent dans le dos, ça monte vraiment sans effort, au point qu’on peut presque courrir sans se fatiguer.
Evidement en haut le problème est de:
1° ne pas se faire jeter au-dessus de la falaise par le vent
2° faire gaffe à ne pas marcher sur une corniche qui pourrait tomber
3° arriver à passer les raquettes des pieds vers le sac et les snowboards des sacs vers les pieds sans que rien ne s’envole.
Une fois cela fait, j’hésite à me diriger quand même vers la combe la plus au Nord. Mais de ce sommet là, il faut traverser ce qui gache un peu le haut, et on n’a pas de visibilité sur ce qu’il y a à rider après les 100-150 premiers mètres de dénivellé. A côté de ça, on sait que le petit vallon devrait être sympa et on ne pense plus du tout avec ce vent à refaire une montée. Direction Ouest donc pour récupérer le départ du petit vallon. Le début de la face est en neige à peine assouplie en surface. Tout à fait ridable, mais pas les conditions du siècle. On arrive quand même à descendre en virages qui ressemblent à peu près à des virages.
200m plus bas, arrivée dans le petit vallon. Là le vent est moins fort et le soleil même franchement voilé est parvenu à suffisamment réchauffer la neige pour avoir une bonne transfo bien souple sur 10 bons cm. Le relief très ludique aidant, la descente est vraiment bonne jusqu’au chemin.
Nous faisons encore quelques dizaine de mêtres en snow, mais l’étroitesse empêchant de freiner quand on veut, la proximité du barbelé et les quelques plaques déneigées auront finalement raison de notre motivation. On finit donc par 5-10 minutes à pied cette rando trop courte, mais bien sympathique.
Le casse croute aura lieu au parking, avec du spectacle: le Grand Veymont de l’autre côté de la vallée perd un bout de corniche qui en tombant 300m plus bas déclenche toute la pente située dessous. Impressionant!
Vu qu’on était justement en train de regarder le pas de la ville, autre itinéraire réputé du secteur et qui passe à quelques dizaine de mettre de là où la corniche est tombée, ça fait tout drôle.
En ce qui me concerne, même si les conditions n’étaient pas aussi bonne qu’espérées, on a bien pris l’air (ça pour le prendre, on l’a bien pris. En pleine face même), on a une une descente quand même sympa dans l’ensemble, on a vu des beaux paysage, et on a fait un bon repérage du secteur.
Ca rentre dans mes destinations potentielles pour une sortie rando option photo/vidéo un jour de bonne neige, avec possibilité de faire plusieurs fois la partie haute.
D’ailleurs, si ça vous intéresse, j’ai fait un topo.
Mais pour l’heure, je vais vous laisser avec quelques photos:
Lecture :
Départ :
Petit vallon qui s’avèrera très sympa à descendre:
Rico en pleine méditation
En plein effort
Sommet atteint!
Le mont Aiguille :
Parés à descendre:
bien cool cette rando