Ca a commencé par un coup de fil d’un de mes partenaires de rando habituels.
Il m’a dit qu’il voulait changer un peu de secteur, pour aller soit dans le Beaufortain, soit en Vanoise. On croit plus trop à la poudreuse et on vise donc la transformée.
Je cherches donc de mon côté un truc avec une belle pente Sud-Ouest et lui regarde aussi sur son topo.
Rendez-vous donc le samedi à 6h30 pour faire la route. La il me passe son topo pour que je regarde ses trouvailles. Lui a plutôt trouvé des face Nord Ouest. Moi j’ai trouvé en grand versant Ouest avec quelques combes qui ont des contre-pentes Sud Ouest. On joue la sécurité et on opte pour ma trouvaille.
Arrivée au parking, l’objectif est déjà visible. Ca fait bien envie:
Par contre le chemin principal est déneigé sur le bas. On opte pour une clairière dans les bois, semi-bonne pioche: c’est bucolique à souhait et c’est même agréable de tracer dans une neige finalement pas si croutée que ça (presque à nous faire regretter de pas être parti sur un truc orienté Nord), mais ça sort pas tout à fait sur un chemin dégagé et on doit même se faire deux franchissements de ruisseaux un peu sportifs (déchaussage - jeté de matos sur l’autre rive - puis jeté de viande en espérant pas tomber dans l’eau glacée).
Notre trace dans la clairière:
Bon c’était rigolo quand même. Une fois à découvert, on en prend plein les yeux et on apprend aussitôt que viser la transfo était la bonne option: c’est béton dès qu’on quitte le couvert des arbres, même en Nord-Ouest.
Un peu plus haut, la pente se redresse, et c’est toujours aussi béton. On navigue a vue au plus facile mais mon pote mets quand même les couteaux suite à la traversée d’une plaque de glace bleue bien technique. Perso je parie sur l’aspect temporaire du problème et je décide de ne pas les mettre. Mouais bof, en fait j’aurais du. C’est passé sans, mais y’a quand même pas mal d’endroits où j’étais obligé de taper le pied sur la glace pour que la carre marque un peu. Ca aurait été plus serein et moins fatigant avec les couteaux je pense.
Quelques photos de la montée, en commençant par la suite de la face que l’on redécouvre:
Ca monte et c’est joli derrière:
Et si on passait par là à la descente:
Les rares skieurs plus matinaux que nous que l’on croise ont l’air de bien en chier à la descente. Même ceux qu’on croise juste 50m sous le col. Arrivé au col, il est évident que la face Ouest n’est pas encore en condition. On commence à longer la crête vers notre objectif, quand on s’aperçoit de deux choses:
1° La pente Est est parfaite
2° Il y a un petit rocher idéalement situé pour un pic nic au milieu de cette pente Est.
« Bon on fait quoi, on finit la montée, on mange le cul dans la neige et on poireaute 1h que ça décaille ou on se fait quelques courbes, on mange sur le rocher et on remonte au sommet? »
On n’a pas hésité bien longtemps:
Après ce petit apéro, le repas fut le bienvenu et la remontée qui a suivi était une partie de plaisir, avec de jolies vues sur les combes voisines, qui ma fois m’ont l’air tout aussi sympathiques:
Surtout qu’arrivés en haut, comment dire: neige enfin à point et bon, suffit de voir la photo en s’imaginant bien que la voiture est garée tout en bas de la partie enneigée:
Descente juste énorme!
On a du un peu finasser sur 1km de faux plat damée (piste de fond) pour récupérer le dernier champ de neige, et celui-ci était un peu trafolé, mais grosso-modo, sur les 1000m de dénivelé de cette descente, on peut dire que 800m étaient juste géniaux, avec un peu de tout: de la grand pente large, un peu de forêt espacée, et même quelques sauts.
Je suis bien content, j’ai trouvé un spot plutôt incroyable. Pour l’instant, je vous laisse essayer de deviner où c’est , mais vous enfaites pas, y’aura bien un topo à un moment où a un autre.