J’allais faire un nouveau sujet, mais le forum m’a sorti ce lien une fois tapé le titre. Alors finalement, je le met en réponse à ce vieux truc d’il y a 18 ans.
Donc hier je suis allé à La cime de Jasse par les Vénétiers avec un pote. Comme c’est le printemps et qu’il n’y a plus grand chose à basse altitude, on a renoncé aux splits pour préférer un combo raquettes + boards maniables et vieilles avec lesquelles on n’a pas trop peur des requins masqués.
Du coup départ matinal (8h30 du parking), un peu de portage (environ 200m de déniv) avant de trouver une plaque de neige qui semble suffisante pour mettre les raquettes (utiles plus pour éviter d eglisser sur les plaques de glace que pour ne pas s’enfoncer).
On les garde au pied à partir de là, mais bon, on va pas se mentir, il y a pas mal de sections courtes de « dry-raquetting » (comment ça, ça n’existe pas?
).
Au niveau du Habert, on choisit de suivre le ruisseau comme si on partait sur le pas de la coche, pour traverser sous les pentes Ouest plus enneigée. L’idée est de repérer une ligne de descente qui permet d’éviter les trop fréquents replats et gros rochers qui encombrent le fond de combe. On cherche aussi à rester sur un itinéraire qui permet de bifurquer vers le col de l’Aigleton aussi longtemps que possible, car j’ai encore un doute sur la tenue de la neige avec l’arrivée du soleil. Du coup on traverse sur le bas des pentes ouest jusque sous les lacs des Vénétiers.
Quand on arrive à la dernière bifurcation possible, la neige est encore bien ferme, et on se dit que c’est quand même joli en face, donc go pour la Jasse.
La combe est large, il y a plusieurs possibilités d’itinéraires. Je choisis à un moment de tracer assez direct, mais c’est un piège. Autant je gagne du dénivelé rapidement au début par rapport à mon pote qui a plutôt suivi une ligne plus classique, autant une fois dans le mur final qui a eu le temps de bien cuire au soleil, je me retrouve avec des raquettes qui zippent fréquemment et m’obligent à bien marquer chaque pas. Là clairement, j’aurais été beaucoup mieux en splitboard. Mais bon, dans le dur de la section à l’ombre et encore plus dans le portage en bas, on était quand même mieux en raquettes.
Pas grâve tout ça, on arrive au sommet sans trop d’encombre, où on retrouve une petite dizaine d’autres randonneurs. La vue est des plus sympa. Amusant de voir Prapoutel sous cet angle d’ailleurs.
Après un petit casse-croute, plus qu’à redescendre.
Neige de printemps parfaite pour le snowboard sur le haut. Notre ligne nous fait pas mal traverser entre 2000 et 1800 d’altitude, avec juste quelques virages rendus obligatoires par des obstacles, mais finalement plutôt bienvenus. Ensuite on déchausse plusieurs fois entre 1800 et la fin de la neige pour traverser un ruisseau puis pour un bout de faux plat montant, en enfin les sections sans neige repérées à la montée, mais finalement cette section dans les bois s’avère assez ludique. Oui il y a des bosses, mais elles sont suffisamment espacées pour qu’avec un peu de lecture de trajectoire ça ressemble à un petit boardercross naturel et les passages successifs de l’hiver et du début de printemps ont bien tassé la neige, ce qui la rend juste idéale par ces températures (fond très dur, surface bien souple comme on aime).
Bref, une journée bien sympa en montagne.