Quel matos pour faciliter les schuss sur du plat...

Bonjour,

J’ai lu pas mal de posts intéressants sur la manière d’éviter de se casser la figure quand on fait un schuss sur du plat. C’est une question qui revient souvent, c’est pas si facile pour un débutant /intermédiaire .

Mais j’ai rien vu sur letype de board(taille, largeur, shape, tail, flex, Stance…) qui pourrait rendre la chose plus facile…
Comme je change de planche et que c’est un point important pour moi, j’en ferai un de mes critères de choix.

Question connexe: quand on parle destabilitépour une planche est-ce que ça concerne aussi le tout droit à plat ?

Merci,
François

La notion de stabilité peut se décliner de quatre façons :
1/ La stabilité à plat (en tout schuss).
2/ La stabilité sur la trajectoire, c’est à dire la faculté de tenir le cap sur les virages coupés (en carving).
3/ Regrouper les deux critères ci-dessus.
4/ La stabilité en réception dont je ne parlerai pas puisque hors contexte.

Pour la 1, un cambre standard ou plat avec une bonne rigidité en torsion , un grand rayon de courbe, un shape directionnel et un point de pivot excentré vers l’avant est préférable , largeur étroite et plus grande longueur apportent un plus par contre pas très maniable à faible vitesse.

Pour la 2, le type de cambre, le shape et le rayon de courbe ont moins d’inflences sur la stabilité de la board, par contre ils détermineront la nature des virages, là encore une bonne tenue en torsion permet la bonne maîtrise de la courbe, le point de pivot a moins d’influence, il peut être centré ou vers l’avant, dans ces cas-là c’est plus une adaptation du style de ride et de techniques.

Pour la 3, le choix du dosage 1 et 2 fait qu’une board est excellente ou complément nase.

Voilà, j’ai grossièrement dégrossi le truc car beaucoup d’autres paramètres entrent en jeux, pour moi, même si de nombreux indices laissent entrevoir certaines aptitudes, fies-toi plutôt aux retours des riders qu’à la planchette markéting.

Ce que dit Shagya n’est pas faux mais cela va t’embrouiller et te faire faire des nœuds au cerveau.

La faculté de rider « tout schuss » vient du matériel qui est entre les boots et le bonnet/casque et rien d’autre, donc prend en compte que ta planche ne peut pas t’aider ou de façon très très marginale (et de toutes façons si tu te poses ces questions c’est que ta planche n’est pas le facteur limitant).

Bon maintenant une fois que je t’ai dit cela ça ne va pas t’aider donc quelques tips.

  • Regarde loin devant.
  • Souple sur tes appuis, et attitude décontractée (pour cela respire bien, cela va aider ton corps à se décontracter)
  • Laisse vivre ta planche en respectant les 2 premiers points.
  • Il faut que tu sentes la différence de glisse entre à plat complètement sur ta semelle et quand ta carre mord très légèrement la neige (là tu vas être un peu plus stable mais tu vas glisser moins).
  • Une semelle bien fartée bien évidemment et surtout des carres bien aiguisées (sans accrocs, car le moindre accroc tu le sens sur la glisse).

et du temps de pratique, du temps de pratique, et encore du temps de pratique, je te donne ces conseils, mais j’ai 30 ans de ride à snow derrière moi.

Super réponse Shagya.

Concernant le contexte de la question, je voudrais juste rappeler que pour des débutants, la question du schuss devrait surtout être réglée via la technique du rider plutôt que de chercher vers le matériel.

Il me semble en particulier qu’en cherchant une board adaptée au schuss (et à la vitesse en général), on s’éloigne d’une board adaptée à l’apprentissage.

Après, la question des chemins et des plats est forcément embêtantes dans l’apprentissage et je suis toujours à la recherche d’une bonne méthode d’apprentissage et de progression à ce niveau-là.

EDIT : devancé par Thomas

Du coup, on peut aussi rappeler que la distinction flatbase / léger appui sur la carre est une composante importante en freestyle.

Pour les plats… perso, ca fait longtemps que j’évite de les faire sur la semelle… franchement sur la carre et travail de jambes (push-pull) pour faire accélérer la planche

pour les chemins, c’est plus chiant…
la planche : privilégier une planche étroite
et regarder loin pour anticiper un maximum, conduite coupée sans mettre la planche en travers… une grande planche en légers virages prendra toujours moins de place qu’une petite planche toujours en travers… (et c’est bien la largeur, ou son absence, qui nous emmerde sur ces petits chemins)
en outre, il ne faut pas hésiter à aller plus vite que le flux de bipèdes… (les motards comprendront mieux ) )

Je trouve que finalement ce n’est pas tant techniquement que les petits chemins sont chiants, mais c’est surtout psychologiquement que c’est difficile… tout est dans la tête… donc je vais pas vraiment t’aider pour la méthode d’apprentissage, car je pense que ce n’est que l’expérience qui permet de progresser dans ce domaine… donc au début… ben faut éviter ces sections à la con

et tant pour les chemins que les grand schuss une planche bien entretenue… (semelle ET carres)

sinon, ce matin la combe de Caron était une tuerie…

Technique du push-pull, cela va faire faire des nœuds au cerveau également à notre ami, s’il pose ces questions c’est qu’il est très loin d’en être encore là.

pourquoi, tu y as zigouillé combien de bataves ?

c’était pour lucc, pas pour Pelikan que je disais cela

sinon pas zigouillé trop de bataves, j’ai ouvert la piste mais j’ai failli me faire couper en 2 par un mome (batave) de 10 ans qui a descendu tout schuss la combe sur des patinettes… faut être completement marteau pour se comporter de la sorte… on dira que le cerveau est pas encore fini…

Évidemment, la saison où j’ai eu le déclic de la conduite en courbe sur les chemins, j’ai beaucoup beaucoup râlé contre les skieurs qui se traînassent sans anticiper les plats… Mais c’était il y a bien longtemps.

Pour l’apprentissage, si on peut éviter c’est bien, si la station est remplie de liaison étroite, c’est embêtant. On verra bien avec les prochains convertis.

Merci à tous pour vos conseils. Je penserai à tout ça la prochaine fois et ça me fera sûrement gagner du temps.

François