une petite contribution, tirée d’un article du journal « Le courier d’Espagne »
**Pyrénées catalanes : sur quel versant skier ?
France ou Espagne ? Entre les deux, mon coeur balance… Quand il s’agit d’aller skier dans les Pyrénées, les franco-espagnols se retrouvent déchirés. A quelques kilomètres près, il est possible de skier d’un côté ou de l’autre de cette frontière naturelle. Comment choisir ?
D’un côté , l’Espagne. De l’autre la France. Des deux côtés, les Pyrénées catalanes. Et pourtant, deux manières de concevoir le ski. Alors que la France a conservé de petites stations à taille humaine, situées au sein même de villages traditionnels, l’Espagne a opté pour un développement plus proche du modèle alpin. Et même si le choix français était sans doute à l’origine motivé par des considérations plus financières qu’écologiques, le résultat est aujourd’hui en accord avec le regain d’intérêt pour les petites stations de ski et la préservation de l’environnement. « Le retard pris par certaines stations s’est converti en une véritable chance » soutient Christian Blanc, président des « Neiges catalanes », association qui regroupe neuf stations des Pyrénées Orientales.
Deux modèles de stations
Côté espagnol : les stations se situent en altitude, autour de 1600 mètres, à l’écart des villages qui se trouvent quant à eux dans les vallées vers 1200 m d’altitude. Côté français : les stations se trouvent directement rattachées à des villages eux-mêmes situés plus en altitude. Les premiers misent tout ou presque sur la glisse, les autres privilégient l’ambiance familiale et montagnarde. « 50% des gens qui viennent passer les vacances d’hiver dans les Pyrénées ne skient pas », se plaît à rappeler Christian Blanc. Pour satisfaire l’autre moitié, les Neiges catalanes ont misé sur le développement d’activités sportives alternatives comme les promenades en raquettes ou les sorties en chiens de traîneaux, mais aussi sur les attraits culturels de la région et ses villages classés au patrimoine de l’Unesco comme Villefranche de Couflans et Mont-Louis, ou gastronomiques telles que le canard aux navets ou l’ouillade (soupe aux pommes de terre, chou, boudin, confit…). Enfin, les sites proposent toute une offre liée au secteur du bien-être. Trois stations bénéficient ainsi de sources naturelles d’eau chaude thermale à l’air libre, celles de Dorres et sa vue panoramique sur les montagnes, Saint-Thomas Les Bains et son circuit balnéo complet et Llo. Le ski n’est considéré que comme une partie des activités qu’offre la montagne. Un choix qui s’avère judicieux étant donné le réchauffement climatique et la crise.
Moins cher côté français
Côté Espagnol, on mise sur la taille et l’équipement des stations. La Moline et Masella, deux stations reliées entre elles par des téléphériques et dotées de nombreux canons à neige offrent respectivement 60 km et 68 km de domaine skiable, soit près de 130 km et 85 pistes dont 36 rouges et 14 noires. Tandis que Font-Romeu- Pyrénées 2000 dispose de 58 km de ski alpin et 40 pistes dont huit noires et huit rouges et Les Angles de 50km de domaine alpin et 31 pistes. Une différence qui a un prix puisque le forfait est du côté français 10 à 15% moins cher que du côté espagnol et 25% moins cher qu’en Andorre. Le tarif journalier est ainsi de 38 euros à La Molina-Mosella, contre 29 euros à Font-Romeu ou 30 euros aux Angles.