Mountain riders et table ronde

Les stations de ski face au changement climatique
Une table ronde proposée par Mountain-riders

Mountain-rides organise une Table ronde, Mercredi 14 novembre 2007, à Chambéry , à l’espace Carré Curial, avec pour sujet principal le Bilan de Carbone® et l’adaptation au changement climatique dans les stations de montagne.

Entrée libre, mais inscription souhaitable.

Plus d’infos sur le sujet dédié au communiqué de presse de mountain-riders
ou sur mountain-riders.org

J’y serais, d’autres…

certains d’entre nous y sont-ils allés ? ce serait pas mal d’avoir leurs impressions.

Un bel exercice de propagande et un bel alibi pour continuer à bétonner nos montagnes !

Entre résistance et collaboration, on sait quelle voie mountain rider à choisi…

Salut rupy, peux tu te présenter et nous en dire plus ?

y a ça en attendant d’en savoir plus.
mais une table ronde sert avant tout à cerner les pb pas forcément à trouver de solutions.

J’aime bien l’emploi du terme « positif » du ccompte rendu qui fait fie des critiques adressées, notamment par les chercheurs.

Un exemple simple pour expliciter mon propos : la certification des gestionnaires de remontées en ISO 14001… Une norme qui vaut surtout pour les boites qui font du service ou les industries à l’impact bien circonscrit mais qui ne vaut pas grand chose quand on fait de l’équipement en plein air ! Bien sûr, on met de l’huile bio dans nos machines, mais c’est pour mieux continuer à mettre des coups de bull !

D’ailleurs, c’est marrant l’initiative de la charte du développement durable est soutenue par le SNTF dont tout le monde le sait, l’objectif est l’intérêt général mais pas du tout de vendre du cable et des pylones…

euh… moi j’y connais pas grand chose.

tu pourrais m’expliquer les enjeux du truc, les acteurs… ?

comme tous les surfers (les djeunes disent « riders » ) j’aime la montagne mais je suis pas vraiment au courant de qui représente qui, de qui se cache derrière tel ou tel groupe de pression qui, donc, en fait, favorise tel ou tel intérêt particulier, etc…

mais le sujet m’intéresse beaucoup…

Mountain Rider ne s’en cache pas, ils sont sur les stations car pour Mountain Wilderness une station est comme un milieu naturel « foutu ». C’est du moins ce que j’en avais conclu à leur création (je parle de MR).

Pour ce qui est de leur action, elle reprend celle de Surfrider Foundation qui avait arrêté le milieu montagnard. De toutes façons, les gars de MR rident et utilisent les remontées, tout comme nous tous. Leur action ne va pas contre l’implantation de nouveaux télésièges ou pistes mais contre le comportement des gens, à savoir jeter les détritus (et surtout les mégots) sous les sièges et sur les pistes. Il s’agit là de limiter l’aggravation d’une situation qui porte un préjudice énorme au milieu naturel. On ne peut pas le nier.

Pour ce qui est des normes ISO, c’est pareil, le mal est fait et c’est pas demain qu’on arrêtera de construire des remontées, des pistes et surtout des immeubles. Là encore, on « limite » les dégâts comme on peut. Les normes environnementales sont une pièce de ce puzzle. Ça part des stations d’épuration - même si l’efficacité laisse des doutes, mais ça vaut mieux que rien - aux poubelles sur les pistes, au tri des déchets (toujours sur les RM) en passant par les fosses de récupération des huiles usagée. Ben oui, c’est fosses ne sont pas anciennes, alors ça allait où avant ? Sans parlé d’une certaine remontée à tapis roulant ou le mec verse directement de l’anti-gel quand il y a de la glace. Pas de fosse de récup. C’est donc aussi le comportement de chacun.

Donc, oui c’est certain, la SNTF, les exploitants, les communes se donnent bonne conscience mais encore une fois on ne peut nier qu’il y a une réelle amélioration sur la question environnementale.

Un dernier truc, les stations, on est pour ou contre mais ça a permis aux populations locales de rester vivre dans leurs vallées et de voir leurs trous perdus se désenclaver. Merci aux touristes d’être là et merci aux gens qui se sortent les doigts pour faire que tout ça se passe un peu mieux.

Arvi!

rha les eaux usées, l’amour de ma vie; faut savoir que c’est en région montagnarde qu’on trouve les systèmes les plus efficaces car les contraintes sont les plus nombreuses (pentes, sol rocheux, hydrographie, climat, occuption saisonnière…), mais ce qui ne veut pas dire que l’essentiel des systèmes existants sont efficaces.
pour revenir au sujet, si on est inscit sur ce forum c’est qu’on est passionné de snow donc à un moment ou à un autre on va tous dans une station donc faut bien l’accepter, faut juste que le développement soit raisonnable et raisonné, donc si un effort est fait aussi minime soit-il il faut l’encourager et non critiquer, c’est toujours ça (bien je n’aime pas trop cette formule) en plus le domaine skiable en france représente moin d’1% du territoire montagnard.
de toute façon, le seul vrai moyen de protéger la nature c’est de créer des sanctuaires et donc d’interdire l’accès à tout le monde mais ça c’est pas possible. Il faut responsabiliser tous les intervenants des élus aux responsables de stations en passant par les utilisateurs donc nous tous.

+1, la solution n’est pas l’écologie contre l’économie mais bien un juste dosage des deux. Sans l’économie draiée par l’or blanc, les vallées alpines seraient désertes. Sans un soupçon d’écologie, on fait n’importe quoi.

Le travail à venir est justement de maîtriser les installation, améliorer l’existant.

J’ai pas trop eu le temps de revenir trainer mes guêtres par ici et je n’ai donc pu poursuivre ce débat critique, mais je reviens remettre mon grain de sel dans la pensée dominante du développement durable qui consiste à ne plus faire de l’environnement un facteur limitant de l’économie mais du « vert » un moyen de faire de la croissance à tout va…

La question sur l’existence d’une nature vierge confrontée à une nature transformée est un faux débat (comme le laisse sous-entendre mon paragraphe introductif) puisqu’il consiste essentiellement à (re)cloisonner environnement et économie dans des sphères indépendantes. Je considère donc cet argument comme nul et non avenu. Si l’homme transforme certains espaces et en laisse d’autres vierges, cela constitue un système global avec lequel il faut traiter.

Dès lors, des mesure « vertes » qui servent d’alibi pour poursuivre la transformation de la montagne ne peuvent être cautionnées ! Et c’est bien tout le problème avec l’initiative de MR : 1/ un côté marketing qui fait du vert un vernis qui ne modifie pas les modes de pensée en profondeur et 2/ une carte blanche environnementale, un blanc seing qui permet, voire justifie, de nouvelles implantations, notamment immobilières qui sont avant tout une source de profit à court terme qui va marquer la montagne à long terme… voire très long terme… Par ailleurs, tant qu’on parle de l’activité existante, on évite de parler de celle qui se meurt… et dont les friches polluent toujours les milieux montagnards ! Mieux vaut toujours mettre la lumière sur ce qui est encore en activité que sur les traces que les bétonneurs ont laissé derrière eux !

Aussi je m’inscris en faux contre cette remarque : « Pour ce qui est des normes ISO, c’est pareil, le mal est fait et c’est pas demain qu’on arrêtera de construire des remontées, des pistes et surtout des immeubles ».

Et pourquoi pas ? Entre autre parce que MR fourni les moyens de continuer à vendre du linéaire de piste, du metre carré de SHON et du débit de remontées mécaniques… avec un bel autocollant vert !

Après on peut revenir sur la question du « consomm’acteur » comme on dit aujourd’hui dans les milieux bien pensants ! Quelle aubaine !!! Les industriels ont enfin trouvé une main d’oeuvre gratuire pour balayer devant leur porte !

Outre le fait, néanmoins criticable (mais c’est un autre sujet), que cette approche s’inscrit pleinement dans une culpabilisation de tout un chacun et qui est une forme de gestion social très à la mode actuellement, je trouve ça très fort qu’on n’applique pas ici le principe du pollueur-payeur.

En effet, qui fait son beurre sur les remontées mécaniques et qui les a implanté à cet endroit ? N’est ce pas un peu fort de café d’arriver à vendre du rêve, du bien-être et de la déresponsabilisation nécessaires à la parenthèse que sont les vacances par rapport au stress quotidien sans en assumer les conséquences ? Pendant que certaines « bonnes volontés » (que d’aucuns pourraient fustiger parce que soulageant leur conscience -environnementale- comme aupravant on faisait la charité) font le ménage sous la neige des pistes, les exploitants de domaines parlent de tout compris et construisent de la résidence de tourisme afin de prendre en charge le tourisme dès sa sortie du train jusqu’à son retour en gare sans que celui ci n’est à s’occuper de rien… parce que ça c’est l’avenir des stations ! (tout ça ayant un coût, on pourrait d’ailleurs ouvrir le débat sur l’eugénisme social des stations de sports d’hiver et sur la disctinction entre les riches qui non content de pouvoir habiter du HQE ou du passif permettent de fortes retombées alors que les pauvres refusent de rénover le bien qu’ils ont acquis dans les années 1960-70 et qu’ils ont pourtant payé un prix certain à des promoteurs qui leur faisaient la cours et n’étaient pas pour autant très scrupuleux sur la qualité de leurs bâtiments !)

Pour conclure ce laïus, je ne reviendrais pas sur le sempiternel discours servi par le SNTF qui consiste à dire « oui, mais nous au moins on crée des emplois » ni sur l’apport en termes de développement économique que peuvent constituer les stations. Faute d’être à Mountain Wilderness, je suis en effet un petit aménageur admiratif devant des projets tels que Flaine ou Courchevel, voir les Arcs du point de vue architectural. Par contre, là où la pilulle passe pas, c’est quand les vendeurs de cable et autre bétonneurs essayent de nous faire prendre des vessies pour des lanternes…

… Tiens, parmi les sujets d’actualité, on parle de MR, de Charte, d’ISO 14001, mais on oublie de causer des pressions croisées de l’ANMSM et du SNTF pour l’assouplissement de la loi sur l’eau et pour que les « retenues collinaires » (selon leur appellation) ne soient plus considérées comme des « barrages d’altitude » (comme le veut la terminologie officielle. Et puisqu’on est dans la guerre des mots… que penser également du fait qu’on ne parle pas au SNTF de canons à neige mais d’enneigeurs qui ne produisent pas de la neige artificielle mais de la neige de culture (ou neige de production) : est ce qu’on se foutrait pas de notre gueule un peu ? Je laisse chacun se faire sa propre opinion en allant mater la dernière campagne de presse sur la question prévue par le SNTF (dispo sur leur site) et qui essaye de nous faire croire que la neige artificielle n’est faite que d’air, d’eau fraiche et d’amour (de leur résultat d’exploitation surtout, parce que pour eux, dans la fond la montagne n’est qu’un support !)

Je ne comprends pas ton point de vue. MR aurait selon toi un argumentaire de tarte molle et devrait se radicaliser dans son discours ? Si c’est cela, Mountain Wilderness a une action très bien faite. Mais ils ne vont pas sur les stations. Alors qui d’autre pour le faire ?

Modifier les modes de pensée en profondeur c’est arrêter de consommer. Ta voiture, ton gasoil, ton chauffage, ton soft-shell et ta veste gore-tex, ta board, tes boots, tes peaux si tu fais de la rando.

__et 2/ une carte blanche environnementale, un blanc seing qui permet, voire justifie, de nouvelles implantations, notamment immobilières qui sont avant tout une source de profit à court terme qui va marquer la montagne à long terme… voire très long terme… __

A quel moment et ou as-tu vu ça ? Tu m’interpelles, là. C’est vraiment pas banal. Que les promoteurs et les stations soient cul et chemise pour créer des lits, oui. Mais qu’une association de protection de la nature cautionne et encourage ça, si je puis me permettre, le doute m’habite. Surtout que j’imagine le poids que MR a dans la décision de travaux immobiliers.

Par ailleurs, tant qu’on parle de l’activité existante, on évite de parler de celle qui se meurt… et dont les friches polluent toujours les milieux montagnards ! Mieux vaut toujours mettre la lumière sur ce qui est encore en activité que sur les traces que les bétonneurs ont laissé derrière eux !

D’accord avec toi. Travail long et couteux qui devrait être vite fait par les world ski companies. Mais elles ne le font pas. Et quand c’est refourgué à une mairie, ça leur fait une bonne claque dans le budget.

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Aussi je m’inscris en faux contre cette remarque : « Pour ce qui est des normes ISO, c’est pareil, le mal est fait et c’est pas demain qu’on arrêtera de construire des remontées, des pistes et surtout des immeubles ».

Et pourquoi pas ? Entre autre parce que MR fourni les moyens de continuer à vendre du linéaire de piste, du metre carré de SHON et du débit de remontées mécaniques… avec un bel autocollant vert !__

Ouvre les yeux ! Renseigne toi! Tu vis pas en station, ça se voit. C’est comme ça et c’est comme dans toutes les entreprises qui font de l’actionnariat. Le jour ou ils feront des restrictions, se sera sur le personnel. Et pas parce qu’ils perdront de l’argent mais parce que la croissance aura baissée!!! Et les projets sont seulement ralentis à l’heure actuelle à cause de la décroissance. Mais ça repartira de plus belle pour de nouvelles aventures : nouvelles pistes, nouvelles remontées, nouveaux appartements. Et ça mon pauvre ami, ce n’est pas prêt de s’arrêter! Welcome to the real world. C’est ça le grand capital. Va voir ces petites stations qui résistent : peu d’immobilier, peut de remontées, une gestion communale… Je profite qu’elles existent encore parce que ça ne vas pas durer. Elles vont crever, tout ça c’est voué à disparaitre.

Après on peut revenir sur la question du « consomm’acteur » comme on dit aujourd’hui dans les milieux bien pensants ! Quelle aubaine !!! Les industriels ont enfin trouvé une main d’oeuvre gratuire pour balayer devant leur porte !

Non. Pour ramasser des mégots. Au moins quelqu’un le fait. Et pas que MR. Les mairies organisent ce genre de trucs. Même la word ski company. 1 point pour toi, elle se sent moins sale.

Outre le fait, néanmoins criticable (mais c’est un autre sujet), que cette approche s’inscrit pleinement dans une culpabilisation de tout un chacun et qui est une forme de gestion social très à la mode actuellement, je trouve ça très fort qu’on n’applique pas ici le principe du pollueur-payeur.

On y viendra. On le fait déja sur l’électro-ménager et les voitures.

__En effet, qui fait son beurre sur les remontées mécaniques et qui les a implanté à cet endroit ? __

Souvent des locaux, des passionnés de ski qui ont vu là un moyen de désenclaver leur région et de la développer. C’est très beau, ça fait très Heidi mais le tableau se noircit au chapitre « je vends tout à une grosse compagnie ». Porte ouverte à toutes les fenêtres et au développement à outrance.

N’est ce pas un peu fort de café d’arriver à vendre du rêve, du bien-être et de la déresponsabilisation nécessaires à la parenthèse que sont les vacances par rapport au stress quotidien sans en assumer les conséquences ?

Je ne comprends pas ta question. Tu veux dire qu’il faudrait que les gens n’oublient pas les conséquences de leurs vacances sur l’environnement ? Si c’est ça je suis d’accord. Mais ils s’en foutent. Re(re-re-re)garde les Bronzés font du ski. C’est plein de vérités.

__ Pendant que certaines « bonnes volontés » (que d’aucuns pourraient fustiger parce que soulageant leur conscience -environnementale- comme aupravant on faisait la charité) font le ménage sous la neige des pistes, les exploitants de domaines parlent de tout compris et construisent de la résidence de tourisme afin de prendre en charge le tourisme dès sa sortie du train jusqu’à son retour en gare sans que celui ci n’est à s’occuper de rien… parce que ça c’est l’avenir des stations !__

Non, c’est le présent. Par des anglais, pour des anglais. Parce que culturellement le français est trop français pour pratiquer ça dans son pays. Il en est du moins pas encore prêt. Mais ça se fait. Et pour être plus complet, c’est billet d’avion, navette en bus, hébergement, restauration, location de matériel et forfait. En circuit fermé pour que l’économie locale n’en profite pas. Viens voir en station, c’est ce genre de trucs qui offusquent. Pour le reste, on fait au mieux avec ce qu’on a.

__(tout ça ayant un coût, on pourrait d’ailleurs ouvrir le débat sur l’eugénisme social des stations de sports d’hiver et sur la disctinction entre les riches qui non content de pouvoir habiter du HQE ou du passif permettent de fortes retombées alors que les pauvres refusent de rénover le bien qu’ils ont acquis dans les années 1960-70 et qu’ils ont pourtant payé un prix certain à des promoteurs qui leur faisaient la cours et n’étaient pas pour autant très scrupuleux sur la qualité de leurs bâtiments !)

Pour conclure ce laïus, je ne reviendrais pas sur le sempiternel discours servi par le SNTF qui consiste à dire « oui, mais nous au moins on crée des emplois » ni sur l’apport en termes de développement économique que peuvent constituer les stations. Faute d’être à Mountain Wilderness, je suis en effet un petit aménageur admiratif devant des projets tels que Flaine ou Courchevel, voir les Arcs du point de vue architectural. Par contre, là où la pilulle passe pas, c’est quand les vendeurs de cable et autre bétonneurs essayent de nous faire prendre des vessies pour des lanternes…__

Je ne saisis pas l’ironie de ce propos. Petit aménageur ? Mmmmmh. Ok, mais dis moi comment peut-on être admiratif d’un « truc » comme Flaine ? C’est tout le contraire du bon sens de l’aménagement en milieu montagnard. Et pourtant, même eux expliquent ce « coup de génie ». Voir là.

__ Tiens, parmi les sujets d’actualité, on parle de MR, de Charte, d’ISO 14001, mais on oublie de causer des pressions croisées de l’ANMSM et du SNTF pour l’assouplissement de la loi sur l’eau et pour que les « retenues collinaires » (selon leur appellation) ne soient plus considérées comme des « barrages d’altitude » (comme le veut la terminologie officielle.__

Là, j’en sais rien.

Et puisqu’on est dans la guerre des mots… que penser également du fait qu’on ne parle pas au SNTF de canons à neige mais d’enneigeurs qui ne produisent pas de la neige artificielle mais de la neige de culture (ou neige de production) : est ce qu’on se foutrait pas de notre gueule un peu ? Je laisse chacun se faire sa propre opinion en allant mater la dernière campagne de presse sur la question prévue par le SNTF (dispo sur leur site) et qui essaye de nous faire croire que la neige artificielle n’est faite que d’air, d’eau fraiche et d’amour (de leur résultat d’exploitation surtout, parce que pour eux, dans la fond la montagne n’est qu’un support !)

Pareil. Je sais pas. Peux tu apporter des éléments à ton argumentaire ? Là encore ça me laisse sceptique. Je demande qu’à savoir.

Repasse plus souvent, le débat est intéressant.
A+

lol admiratif devant Flaine

après quand tu dis pour les touristes, on vient les chercher etc…
j’ai bossé comme chauffeur de navette 9 places, évidemment principalement des Anglais mais de toute façon même sans ça ils viennent quand même
souvent les navettes étaient pleines de Genève à Chamonix, à la limite n’est ce pas moins polluant que le touriste français célibataire qui vient tout seul dans sa caisse et qui s’est tapé 800 bornes ?

et pour la neige de culture, j’avais rencontré un ingénieur qui m’avait dit qu’aujourd’hui de + en + de stations faisaient de la neige artificielle écolo, après je peux pas te dire comment mais beaucoup moins d’impact qu’avant

de toute façon, tu n’empêcheras pas les gens de venir à la montagne donc autant que ces gens soient le + informés possible, qu’ils prennent conscience que c’est pas parce qu’ils sont en vacances qu’on oublie tout, plus aucun respect de l’environnement
et je crois que petit à petit, ça commence à rentrer dans les mentalités, bon y aura tjrs des gros porcs, ceux là c’est des coups de carres dans les mollets

Pffffffiu ! La réponse point par point va être laborieuse mais je vais tacher de faire au mieux

Comme j’essayais de le dire en fin de message, je ne suis pas un écolo pur jus ! Pas plus que je ne suis un snow-boarder d’ailleurs… Non, mon point de vue est réellement quelqu’un qui se spécialise sur les questions d’aménagement du territoire (voire qui s’est déjà spécialisé, mais ce serait un peu présomptueux de ce que nous réserve l’avenir). Bref, je ne suis pas le tenant d’une écologie radicale ou quoi que ce soit. Juste, j’aime bien quand les mots et les actions ont un sens… et que leurs sens concordent, c’est encore mieux !!!

Pour le cas particulier de MR, je pense que « l’alliance verte » est une chose plus que discutable (remarquez, ça fonctionne aussi pour Lafarge et son alliance avec le wwf pour une entreprise des plus polluantes sur la planète et des plus néfastes pour le climat). En effet, si les soits-disant défenseurs de l’environnement travaillent main dans la main avec les pollueurs alors le risque de dérive est bien réél puisqu’ils sont maintenant juge et partie et qu’en plus ils assurent eux-mêmes, et en toute indépendance (sic ! quand on voit que c’est les constructeurs de matériel ou la Fondation Hulot, elle même soutenue par Bouygues qui crachent au bassinet…) la communication… Ils présentent une façade verte qui en cache long sur ce qu’il y a derrière.

Pour reprendre l’exemple de l’ISO14001, ça veut tout simplement dire qu’on est écolo parce qu’on utilise de l’huile bio… mais tout en continuant à mettre des coups de bull et à utiliser des hélicos pour les travaux estivaux.

Donc non, MR ne pèse pas directement, elle fourni juste l’alibi de l’acceptation politique environnementale.

Ah ouais, mais non… que le capitalisme soit le coupable, je ne le nie point ! Après est ce qu’il faut lui donner des armes en plus de celles qu’ils possèdent déjà ? L’homme est un animal politique… J’ai bon espoir que la société et les discours construit conduisent à l’extraire de sa condition de nature et de l’accumulation primaire de richesse qui reste la brique de base du capitalisme… rêve fou diras-tu ? Peut-être, mais si on renonce dès aujourd’hui à maintenir un discours critique, effectivement il ne risque pas de se réaliser. Pourtant depuis l’âge de pierre, voire même depuis le XIXème siècle l’humanité avance et évolue, avec certes quelques reculs de temps à autre mais l’évolution est un mouvement à long terme !

Et pourtant, les locaux on a tout fait pour les en empêcher… ou alors à la marge ! Pas facile d’obtenir les crédits de l’Etat, voire du département, quand on était une petite station pas intégrée, en contradiction avec le plan neige ! Combien de petites communes se sont payées un équipement modeste en hypothéquant des ressources futurs (en s’endettant certe, mais en faisant des coupes anticipées également) ? Je ne dis pas le contraire ! Mais c’est plus rarement le cas pour les stations de troisème génération à promoteur unique… et on ne me fera pas croire que l’administration a tout pensée toute seule sans que les promoteurs de l’Après-guerre n’ait leur place dans les cabinets ministériels.

Après, les stations d’origine communales, aujourd’hui, c’est pas non plus la panacée environnementale et le règne de la mesure, faut pas en faire un truc idyllique ! Après 20-30 ans de discours dominant sur leur mauvaise gestion et leur anarchie, elles se sont mis à la « rationalisation » économique… nombre d’entre elles s’en tirent plutôt bien d’ailleurs (mieux que celles qui ont confié leur destin à Transmontagne…), comme quoi, leurs problèmes n’étaient pas structurels mais avant tout idéologique, mais on les a ramené dans le droit chemin ! Aujourd’hui d’ailleurs elles se sont mis à la SEM ou à la régie intéressée, mais ne sont plus en régie directe… Et ce ne sont pas les dernières à réclamer des assouplissement pour conserver l’eau en altitude pour leurs canons et des subventions à l’Etat pour les payer quand lles n’en ont pas.

Non ce que je dis c’est que les vendeurs de station vendent du rêve, du temps hors réalité… tout ça pour remplir leur remontées. C’est tout le décorum des « vacances » qui entourent le ski (ou le surf) et qui fait que demandaient en même tps aux gens de garder un rapport à la réalité aussi important qu’au quotidien, c’est leur demander d’être coomplètement schyzophrènes. Et que la réelle tendance actuelle c’est celle de la déresponsabilisation plutôt qu’autre chose !

Pour ce qui est des anglais, c’est vrai que ça existe… Après, je me garderai bien, personnellement, de toute remarque générale sur tel ou tel trait culturelle de telle ou telle population. De plus ce qui est vrai pour les anglais (l’imperméabilité des réseaux) ne l’est pas forcément en ce qui concerne la structuration de l’offre française.

Aucune ironie ! J’essaye juste de dire « d’où je parle » à défaut de dire qui je suis… j’essaye de le faire honnêtement en plus !

Et oui, Flaine je suis admiratif devant le projet architectural novateur, de même que les immeubles en cascade d’Arc 1600 et les studios cabines conçus par Charlotte Perriand. Certes, l’intégration paysagère est discutable, mais il y a derrière une réelle réflexion sur les lieux, leurs formes et leur usage… Et, d’un point de vue très subjectif et personnel, je trouve ça bien plus beau que les faux bardages en bois, les murs en pierre factices et autres éléments du style tartiflette, néo-régional ou tyrolo-savoyard (choisir son appellation) qui fleurissent de partout au prétexte de l’intégration… Et qui permettent tout juste de vendre du Heidi (cf. remarque plus haut sur la déresponsabilisation).

Euh ben pour le premier point… je peux difficilement ! Désolé… Certains pourront prendre ça pour de la malhonnêteté intellectuelle, mais le fait est que pour l’heure cela se joue dans les couloirs ministériels et autres administrations et cabinets parlementaires…

Pour les canons / enneigeurs il suffit de prendre les brochures de MW et de comparer avec celles du SNTF. Plus parlant encore, il y a les réactions immédiate dans toute réunion publique si quelqu’un utilise le mot canon (« on est pas à la guerre ») ou neige artificielle (« elle est pas artificielle vu qu’elle est fabriquée à base de matières naturelles et que ce n’est que de l’eau et de l’air »).

Bref, tu es libre de ne pas me « croire », mais cela n’est que la réalité… tellement évidente que j’en ai du mal à argumenter plus que cela !

Difficile de réagir face à un argumentaire aussi bien construit…

Comme tu l’auras compris, je suis complétement opposé au transport en commun, je trouve ça dégueulasse et bourgeois.

Moi, j’ai rencontré un gars qui m’a expliqué que le baume du tigre guerrissait du cancer… Après c’est certains que les équipements d’enneigement artificiels ont un impact moins qu’avant ! Ca s’appelle le progrès technologique… d’ailleurs c’est un des principaux arguments du SNTF pour justifier de nouvelles implantations !

C’est marrant, les gros porcs c’est pas ceux qui construisent des résidences de tourisme qui seront à l’abandon dans 10 ans ? Y’a des coups de carre qui se perdent…

merci rupy de ta réponse, je vais rien dire car ça pourrait partir en live
bon débat, gardes bien tes oeillères surtout


mouais, nan, quand même pas. On va pas partir en live. Au moins c’est pas comme la dernière vid pro-fun ou les pétées de neige à l’autre bout du globe, il y a matière à débat. Mais c’est vrai qu’à un moment, faut étayer son argumentaire et ses références plus que ça. On clos le débat ? On pourrait le reprendre autour d’une bière.
Arvi les gens.

Apparemment, tu t’y connais pas mal en la matière…

… peut-être pourrais tu m’éclairer sur les miennes plutôt que de proposer des réactions à l’emporte-pièce et d’envenimer le débat faute d’apporter des éléments tangibles à la discussion !

bah écoute, mon 1er post n’était pas offensant, mais ta réponse m’a un peu agacé, un peu trop ironique
mon argumentaire n’était pas forcément bien construit, je n’ai pas assez de données, je vous laisse donc continuer le débat, qui est intéressant
tcho

Salut à tous

je m’intègre comme un cheveux sur la soupe dans ce débat , j’ai essayé de lire tout ce que vous avez dit et en tant que non professionnelle en matière d’aménagement du territoire, je n’ai pas tout compris MAIS je peux quand même intervenir car je pense que pour participer à un débat il n’est pas forcément nécessaire d’être un pro de la matière, ça peut apporter des choses je pense (clin d’oeil a freerider )

Bref, pour ma part je me considère comme une montagnarde, ayant toujours passée mes vacances à la montagne, été comme hivers. Mais un jour, alors que je lisais mon « monde diplomatique » je suis tombée sur un article concernant la montagne et notamment les stations de ski. Ce que j’en ai retenu c’est « destruction de la montagne par le nivellement pour faire des pistes, pompage de l’eau douce servant à alimenter en eau potable les villages en contrebas pour faire de la neige de culture quand il n’y a plus assez d’eau de pluie pour ce faire, pollution etc etc… ». Je n’avais jamais pensé à tous ça, et votre débat m’a rappelé cette honte que j’ai ressenti ce jour d’avoir passé plus de 20 ans de ma vie dans des stations de ski…soit. Faut assumer comme quelq’un l’a dit dans un post.

Quoiqu’il en soit, je voulais apporter une précision sur le développement durable. Il faut rappeler que cette notion a été développée par la Commision bruntland en 1987 dans un rapport qui avait été fait à l’Assemblée générale de l’ONU. Je donne la source pour introduire le fait que c’est un concept d’écopolitique internationale (matière qui étudie l’écologie dans la politique internationale) et qu’il a été développé surtout pour pouvoir intégrer les pays en voie de développement dans le dialogue environnemental, car ils n’en ont pas grand chose à faire de l’environnement alors qu’ils ont besoin de développement.

Alors oui c’est clair que ça met en avant l’économie et utilise l’environnement pour faire de la croissance, mais ça à le mérite surtout de permettre que le développement soit envisagé en respectant l’environnement. Ca a permis que l’économie (et surtout les règles de l’OMC) soit compatible et envisageable AVEC l’environnement.
Je suis d’accord que du coup le côté environnemental a été mis de côté (grosso modo) mais il ne faut pas blamer toujours ce concept, surtout qu’il a ensuite été repris au niveau interne des Etats, après ce qu’ils en font …

Par ailleurs, le but premier est certes la croissance mais comment aurait-on pu appliquer la théorie des « survivalistes » qui consiste à dire que l’homme doit être soustrait de la nature et qu’on doit aujourd’hui appliquer une croissance 0 ou même une décroissance ?! Donc oui il favorise la croissance car aujourd’hui je ne vois pas comment on pourrait faire sans (chomage, capitalisme etc) mais au moins, le développement durable, je le redis, permet de prendre en compte l’écologie.

Je voulais aussi dire qu’il y a effectivement des évolutions au niveau des stations et peut-être que les grosses stations sont mieux équipées et donc moins à blamer. En effet, à superdevoluy, au début où j’y allais, la majorité des TK fonctionnait à l’essence (j’avais demandé à l’époque : deux pleins minimum par jours soit 140 litres). Je me souviens de l’huile qui coulait dans la neige, c’était noir à la fin de la journée …j’vous explique pas bref. Depuis qu’ils ont mis en place des ‹ tour operator ›, développé la station en créant des chalets, en créant leur « TS débraillable 6 places » (you ouh!), et bien il ne reste plus grand chose qui tourne à l’essence. Bon après y’a le problème des magnifiques poteaux électriques décoratif en plein milieu de la montagne…chacun ses gouts .
Certes, ça a amené des nouvelles populations, étrangères, qui n’en ont rien à foutre (permettez le terme) de la propreté et j’ai rarement vu la station aussi dégueu ! cela confirme le fait que ça repose aussi sur nous, en tant qu’utilisateur de la chose. Après moi je ne comprends pas les gens qui sont crades comme ça (cf les bronzés font su ski lorsqu’ils pic-nic au sommet de la montagne…), c’est une question d’éducation, de mentalités…bref, à nous de faire le travail aussi sur nos enfants pour plus tard.

Pour finir, je dirai qu’avant j’étais « à fond » écolo et puis petit à petit on se rend compte que ce n’est pas possible, à moins de se tirer une balle mais les autres continueront de détruir donc ça ne sert à rien. Donc je pense qu’il faut accepter un minimum de destruction, même si ça me fait mal au coeur, mais il faut aussi ne pas se laisser influencer par certains acteurs, comme les ONG, et ne pas dramatiser (99% des espèces ayant vécu sur terre ont déjà disparues, avant même que l’homme ne commence son bazar…).
Et puis, après avoir fait de l’écopolitique et du droit international de l’environnement…quand on voit comment les multinationales et les Etats n’en ont rien a faire…ça ne donne pas envie soit même de faire quelque chose.

Voila j’ai un peu dérivé « écologie » mais finalement c’est un peu de ça qu’il est question