Voila un temoignage interessant qui decrit bien une galere banale en kite qui aurait pu virer au drame …
apres contact avec la personne, lui meme m’a dit ne pas avoir appris en ecole et ne pas avoir eu les reflexes necessaires si ce ne sont ceux de survie ( c’est deja pas mal).
il n’avait pas de coupe ligne ( chose obligatoire je rapelle, c’est comme sauter en para sans ventral …)
ce que j’aime bien, c’est que la leçon qu il a pris lui a vraiment servi et qu’il veut faire prendre conscience aux autres. je trouve cette attitude responsable et mature…
aprés il est conscient d’avoir jouer avec le feu vu la force du vent, tout en remarquant que le nombre de solution qui lui restait était trés limité …
voila son témoignage :
"Résumé: avaient prévu forte bise samedi au Léman, donc sur le spot à 10h avec bbr. Glacial (5°), 40 knts établi rafales de vent à plus de 45 knts, Teutef était à la rue en planche à voile avec 4,10 m² et bien secoué en 3,7 sur le coup des 11h …
Donc pas de planches à voile sur l’eau au début car vent trop fort; bbr gonfle sa 5 m², moi pareil et en avant dans la tempête.
Super ça le fait, volées d’écume, vagues, …
Au bout de 3/4 h environ, voile qui tombe à l’eau dans une relance après une molle, Elle s’inverse.
Bon je tire une carte chance en me disant qu’elle pourrait se regonfler normalement.
Oui, mais un tour dans les lignes, après une série de hip-hop, elle se calme dans l’eau. Je largue mais sans tension sur les lignes. Une vague prise dans le dos (j’avais pied) me projète dans la barre, ma boule du largueur Wichard se prend dans un arrière, une méchante rafale là dessus et c’est parti.
La voile fait tourniquoti tourniqueton (kite loop en anglais)
me voila tracté dans l’eau à toute vitesse sans pouvoir me désolidariser à suffoquer la tête sous l’eau, ne pouvant respirer qu’en se mettant sur le dos, mais là tu surfes encore plus vite et jusqu’à arriver à toute vitesse vers les rochers, puis après des arbres, des piquets de cloture, des maisons, …
Heureusement ma combinaison s’est remplie d’eau par le col (au moins 50 litres, ce qui m’a empéché de décoller de l’eau à chaque kiteloop et à amorti le choc sur le rocher).
Sonné mais conscient (casque) j’ai réussi à me coincer les mains dans des fentes des rochers et stopper le dernier vol fatal.
Des témoins ont réussi à immobiliser la voile qui a au passage cassé des branches d’arbres et voila …
Bilan: mal aux poumons (plein d’eau), ai l’impression d’avoir été passé à l’attendrisseuse, de la fièvre, la voile déchirée sur 2 x 50 cm au niveau d’une oreille, une barre HS
Conclusion: par bonne brise la moindre erreur se paye cash, ne jamais larguer « lignes molles » et tant pis si la ligne de largage casse.
Ne pas se surestimer (bbr ayant un niveau nettement meilleur puisque c’est des conditions classiques à El Medano)
A cette vitesse sous l’eau j’aurais peut être eu la possibilté de couper les lignes, mais mon coupe ligne est à la maison des fois que je l’use … et puis avec des gants …"