[humeur][JO][caytaymieuavant]

Le snowboard Le snowboard en général
#1

[10-clef-meurt]*
Ce qui suit est mon avis personnel et rien que ça. Et comme pour tous les autres écrits du net, il n’engage que celui qui y croit, même pas son auteur.
[/10-clef-meurt]
Comme c’est bientôt les JO et que ça me fera une bonne excuse pour regarder du snowboard à la télé (truc de vieux qui sert à regarder un machin un peu comme des broadcast sur le net, mais avec quelqu’un qui a choisit à ta place un nombre limité de programmes disponibles à un instant t), je me suis dit que c’était une bonne idée de se tenir un peu au courant et de regarder une ou deux vidéos de compètes de halfpipe, histoire de voir comment ça avait évolué depuis 4 ans.

J’aurais peut-être pas du. En effet, je me rappelle plus trop exactement ce que j’ai mis dans la recherche, mais un des premiers trucs que m’a sorti ce bon vieux moteur de recherche qu’à une époque c’était même pas le seul, c’est ça:
https://www.youtube.com/watch?v=YMsRFzvhHQA

Donc voilà à quoi est sensé ressembler un run « parfait » de nos jours. Bon OK, il a une amplitude de malade, il fait des rotations qui étaient difficilement imaginables il y a quelques années en arrière, il tient ses grabs sur toute la durée de la rotation et il case même un 540 stalefish pour me faire plaisir rien qu’à moi (à mon sens le seul trick plaisant à voir de ce run, mais malheureusement moins ample que les autres).

Mais comment dire:

  • pas le moindre saut droit
  • une obligation de regarder le ralenti pour vraiment comprendre ce qu’il se passe
  • pas la moindre rotation en alley-oop
  • surtout pour ma part, aucun plaisir à regarder ça

    Bref, je suis même pas sûr que je vais regarder la finale du coup. Peut-être les qualifs des filles, ça devrait être moins chiant, à moins que le niveau des filles ait tellement progressé qu’elles aussi soient obligées de faire la différence à grand coup de triple full-full-double-full, puis qu’apparemment le style, la créativité (autre que par ajout de degrés de rotation supplémentaires) et la variété des sens de rotation ne font toujours pas partie des critères qui payent.

Est-ce que c’est juste moi qui vieilli ou est-ce que ça devient de plus en plus de la gymnastique et de moins en moins du snowboard? Suis-je le seul à trouver que ça en gâche le plaisir pour le spectateur? Autant de question existentielles dont pour être honnête je me fous un peu de la réponse, mais quand même, il fallait que je l’écrive ici.

*Pour ceux qui n’ont pas compris, ça veut dire « avertissement » en langage de djeuns vieux con qui veut faire croire qu’il est encore jeune dans sa tête

#2

Ah ouaî tu te réveil tard
En vrai ça fait longtemp que la compet est devenue ultra sale, spécialement le pipe
L’exemple que tu donne est même pas le plus flagrant, guette le gagnant des derniers xgames : https://m.youtube.com/watch?v=dmm6e-h4psw
Le run est quand même composé d’un air (tu vas être content), suivi de 4 doubles différents… Au niveau de la créativité c’est pas la folie pour le coup
Bref, ya plusieurs années c’était beaucoup moins flagrant, mais maintenant le schéma est plutôt simple: la pluspart des riders créatifs et/ou stylés font des vidéos, les gymnastes font de la compete
Si tu veux b****r en regardant du snow t’as largement de quoi faire sur internet, mais si tu regardes la télé c’est malheureusement la compete de celui qui réussira à mettre le 180 de plus que le précédents dans son triple corks 1800 triple grab sauce oignions ketchup

#3

Non mais en fait Qreuck il faut te débeuguer là
Déjà ton rébus il est pourri
et puis au plus profond de toi (comme chaque snowboardeur oldschool* ) tu sais que le snowboard n’était pas fait pour la compète a la base
c’etait un sport de chilleur ou les stars percés dans le milieu a base de parues magazine et vidéo (à la hollywoodienne)
Donc arrete de te faire du mal et laisse tombé les compétes de snow , relis tes vieux mag et mates tes vieilles vhs , tu vas kiffé

  • otis redding c dla bomb mec
#4

Tu râles parce que t’es jaloux Qreuck.

#5

Oué !

#6

Evidemment vous avez tous raison. Sauf Lucc.
[HS]Enfin si, hier j’étais jaloux de tout snowboarder qui n’aurait pas eu un dégât des eaux dans sa cave (ouf le matos de snow était assez en hauteur, c’est le principal) et dont la fille n’aurait pas chopé sa seconde grippe de l’année (sisi c’est possible, 3 souches différentes cette année il parait) avec obligation de la garder à la maison, annulation de son premier cours de ski dimanche dernier et donc pas de sortie pour ma femme, sortie en mode timing réduit avec mon ainée et compromissions des sorties ride du week-end suivant. Mais bon ça n’a pas trop de rapport normalement.
[/HS]
En fait, le dernier run de pipe vraiment cool à regarder (à part ceux qu’on voit de temps en temps - sans dossard - dans les vidéos) que j’ai vu, je crois que ça remonte au run « rien à fouttre j’ai déjà gagné » de Shaun White à Turin…
Je crois que j’avais juste espéré que dans mon hibernation de regardage de compète une certaine prise de conscience avait eu lieu dans le milieu et que les critères de jugement avaient évolué un peu plus dans le bon sens - forcément dans mon bon sens, parce que le bon sens des autres, honnêtement j’en ai un peu rien à carer. Faut croire que non.

#7

En fait, si on suit ce genre de chose de loin, je conçois que ça puisse être désespérant. On comprend rien aux tricks, c’est que des doubles, et c’est toujours les mêmes grabs. En big air c’est probablement encore pire.

Mais d’un côté, on a les mêmes inquiétudes que tous les sports de ce type qui ont une facette officielle si différente de la pratique : la compétition ne représente pas vraiment ce qu’on aime bien dans le sport, ni même ce qu’on aime bien voir dans ce sport.

J’ai envie de dire : et alors? De toute manière la télévision représente toujours ces sports de manière naïve et frustrante, alors bon…

#8

Ben je sais pas, ça dépend quand même des sports, non?
Tiens pour prendre un exemple pas si éloigné que ça du snowboard (sauf pour l’altitude et les températures): le surf.
Bon OK, le côté je ride pour moi, je fais ce que je veux sur la vague du moment que ça me fait plaisir à moi, forcément en compète tu l’oublies un peu pour faire ce qui fait plaisir aux juges. Mais il faut quand même remarquer que même sans faire plaisir à absolument tout le monde, il y en a quand même un peu pour tous les goûts dans une compète de surf de niveau international. Ils ont réussi à laisser la place au turns, aux airs, aux bons vieux tubes, le tout avec une grosse prime à l’engagement et à l’amplitude et ils sont sensés (bon des fois c’est pas évident, mais la plupart du temps c’est vrai) mieux noter quand il y a de la variété dans les manoeuvres proposées. Perso malgré le fait que dans certaines conditions tu regardes surtout 2 mecs assis sur leurs planches pendant 30 minutes à attendre une vague qui leur plait (et des fois y’en a pas beaucoup des vagues qui leur plaisent - d’autant que seules leurs 2 meilleures vagues comptent donc s’ils sentent qu’être sur la bonne vague a plus d’importance que tout tenter et risquer de se rater une paire de fois, ils sont yper sélectifs), je regarde toujours avec plaisir un broadcast du WCT en live, ou à défaut les très bons heat-review qui te permettent en plus de zapper les parties où il se passe rien pour aller directement voir les vagues surfées.
C’est quand même martien pour moi ce qu’ils font, c’est pas tout à fait similaire à leur façon de surfer sans le lycra de compète, mais t’as pas la sensation en regardant que c’est un sport très différent. Juste des gars plus forts.

Alors c’est sûr, c’est pas en pipe ni en big air qu’on va voir les qualités de lecture du terrain et d’improvisation des riders, mais quand même. Tiens va falloir que je regarde un peu le slopestyle voir si ça a un peu évolué, s’ils ont mis un peu des possibilités différentes dans le choix des lignes. Mais j’ai comme un gros doute.

Edit:

Ah, ben au moins le « course designer » du slopestyle semble vouloir donner le choix aux riders:
Le projet en images
Du coup, ça, ça me dit bien de regarder… en espérant que les juges donnent des gros points sur les runs de qualif à ceux qui osent les lignes les plus techniques par opposition aux runs « tout droit au centre », et que ça incite tous les bons à tenter des choses qui sortent un peu de l’ordinaire.

#9

Bah justement j’ai pas cité le surf parce qu’il me semble pas que c’est pas un sport du genre où le niveau en compétition donne l’impression d’être parfaitement inatteignable. La distinction entre les styles est d’ailleurs assez vites perceptibles, par exemple quand il s’agit de distinguer « big wave » et le reste.

Je pense qu’on peut gagner à comparer avec le ski. C’est une pratique bien plus vieille et il y a déjà eu des schismes entre la pratique personnelle et la compétition, et en particulier avec des formats qui se sont retrouvés dans des culs de sac (ballet, bosses, aerials). Je ne sais pas si en Corée il y aura à la fois le slopestyle à ski et les aerials mais c’est intéressant de voir que les deux pratiques cohabitent aux JOs.

On pourrait aussi aller regarder les formats de compétition en skate et en roller, pour voir ce que ça peut devenir quand la pratique individuelle est très sensible à la mode ou qu’un sport perd énormément en popularité.

Qu’est-ce que ça veut dire pour le snowboard? Qu’on s’en fiche parce que si les JOs ou les XGames nous gavent, on peut regarder et participer à la diffusion de ce qui nous plait (d’autres formats de compétition ou simplement la vidéo en général). Le pire qui puisse arriver (et qui me semble arriver) c’est qu’on ne trouve plus de half-pipe et qu’il n’y ait plus vraiment de relève. On n’en voit déjà quasiment pas en vidéo. En traînant dans les parks, il me semble par contre que la popularité est là. C’est simplement pas le même niveau qu’à la télé, tout comme les centaines de jeunes de ski-club n’ont jamais le niveau de Didier Cuche, mais s’inscrivent malgré tout chaque année.

Je mets le nez de temps en temps dans le circuit local de freestyle et je sais très bien qu’encadrer des jeunes là-dedans est devenu un exercice très spécial depuis que la progression se mesure en nombre de cork dans les sauts. La grande majorité du temps, on n’y pense pas vraiment, parce qu’on sait tous que le sport est super élitiste quand on arrive au niveau international. Les riders ont simplement assez de boulot pour acquérir les tricks qui leur permettent de participer au niveau local et national…

Et finalement, je suis d’accord avec toi et je suis aussi plutôt content de la direction que prend le slopestyle : déjà il y a du jib où la course aux corks ne peut pas avoir lieu et on voit un peu plus de variations qu’en big air ou en pipe.