Comment aborder la poudreuse/peuf/powpow(...)?

Exactement! avec un léger appuie sur l’arrière quand même pour éviter les quelques sapins!

les sapins sa fait mal

Les sapins ça pique

les sapins, sa te sèche net

Pour tourner c’est un peu comme pour les longues traversées, on jouant progressivement sur les chevilles pour juste incliner la planche, et ça vient tout seul.
Ce qui est magique c’est d’être le premier à passer à tel endroit, de ne voir que de la neige parfaitement lisse devant soi et de voir comme on laisse sa traçe
La sensation est assez marrante, pour ma part j’étais partagé entre ma peur de tomber (énorme matelas de peuf, dans le plat, sur 600m…) et la sensation de liberté, on se croirait sur un surf tellement ça parait léger et « liquide ».

C’est vrai que quand tu tombe dans un plat (ou pire, dans un creux … ), Tu galere bien a finir le plat a pieds!!! La poudreuse, ya rien de plus crevant pour marcher!!!

…marcher ? Ou plutôt rouler en essayant désespérément de faire repartir son snow sur un pied ^^

Moi, je cherche meme pas a glisser sur un pied, je déchausse les 2 pieds et je fais chauffer les muscles
Apres, sa dépends aussi de la poudreuse!!! Si ya 20 cm, sa va, mais si t’en as jusqu’au hanche … vasy pour pousser le snow sur un pieds

moi je déchosse et je met un genou sur le tail et je pousse avec l’autre quand j’en ai jusqu’a la hanche

Moi je dirais que oui, il y a bien une technique très différente.

En fait, en poudre, tu as deux façons de tourner:
1° tu pivotes un peu et tu inclines la board tout en jouant sur l’appui avant-arrière pour accompagner le virage. Pas très efficace ni instinctif, c’est pourtant parfois la seule et unique solution. Mais les virages sont complètement forcés, ça fatigue et c’est moche la plupart du temps (petits virages courts sans vitesse).
2° tu tournes en utilisant le rocker de la board. C’est là que tu vas me dire que ta board a un cambre classique. Et bien c’est vrai à l’arrêt, voir à faible vitesse dans de la poudre très proffonde et légère, mais c’est faux à haute vitesse! Le rôle d’une grosse spatule freeride, c’est de forcer la board à fléchir, même si elle ne repose pas sur une couche dure. Il faut juste trouver la bonne inclinaison pour le virage, un peu comme en carving, et se servir de la répartition d’appui avant/arrière pour forcer le rayon de virage et s’équilibrer. Au début on fait un peu toujours les mêmes grands virages, et puis après on apprend les subtilités d’appuis qui permettent de vraiment contrôler sa courbe (ce qui revient à mixer les deux techniques en fait). On peut aussi jouer sur la rotation/contre-rotation du buste pour forcer une réaction violente à un point donné du virage, mais chut, c’est interdit par la police du style.

Les points à garder en tête:
1° éviter que le nose passe sous la neige. Ca garantit plus ou moins que tu vas pas être arrêté par la pression de la neige sur ta boot avant. Malheureusement, en neige très proffonde avec une board courte, ça veut dire un gros appui arrière, et une board inclinée de façon à ce qu’elle ne puisse pas accélérer si la pente n’est pas suffisante. Il faut donc savoir adapter son appui arrière pour ne pas enfourner mais garder quand même un peu d’accélération.
2° en neige très proffonde, ne jamais casser la vitesse si on n’est pas dans une zone où une réaccélération est possible immédiatement
3° prendre garde aux changements de neige, ça déstabilise beaucoup
4° qui devrait être 1°: la sécurité avant tout. Un bon freerider est avant tout un freerider en vie, ce qui implique d’être équipé et de savoir se servir de son équipement, d’être accompagné de gens équipés et qui savent s’en servir, de respecter les distances de délestage et les zones d’attente non exposée, même en hors-piste de proximité, de savoir un minimum évaluer les risques et surtout de savoir renoncer au moindre doute et ne pas penser que « ça craint rien, y’a déjà des traces ».

Ca fait beaucoup à apprendre d’un coup. Je conseillerais donc plutôt de s’attaquer à la poudre dans une faible épaisseur (10 à 20cm) pour découvrir les nuances du pilotage sans trop souffrir de l’effet de ralentissement et sans avoir l’obligation d’être dans des pentes raides et chargées et donc dangereuses.

Très « technique » ton explication (tu peux le prendre pour un compliment )
Moi j’aurais dit comme la plupart des riders ici, avoir un minimum de vitesse et faire attention à pas planter. Un peu comme le take off en surf, trouver l’équilibre entre le trop en avant - tu plantes - et le trop en arrière - tu pars pas. Parce que la pow en snow c’est un peu comme du surf quand même… rien que de lire ce topic ça me hérisse les poils
Allez… Dré dans l’pentu!

Oups, c’est vrai que j’en ai peut-être un peu trop rajouté et que c’est pas forcément utile pour tout le monde.
Faut dire que j’ai un peu le cerveau tout tordu à vouloir tout analyser et que ma pathologie s’amplifie quand je suis en manque.

Non mais, j’ai trouvé ton message intéressant, tu n’as pas à te justifier
C’est pour ça que j’ai précisé de le prendre pour compliment, le fait que je trouve ton explication « très technique » n’est pas un reproche

Nan très technique le message mais ça répond bien à mes questions principales!!!J’ai du le relire plusieurs fois pour être sur de bien tout comprendre mais au final merci!

En fait je crois que mon principal problème,c’est que je me chie un peu trop, et donc que j’ai tendance à trop ralentir, et fatalement comme tu le dis dans ton post, si on ne peut accélérer à nouveau, et ben on l’a dans…l’os!!!

Donc a moi d’être un peu plus kamikaze cette saison…Et marrant le coup du « ça craint pas y’a déjà des traces », mes potes me le font à chaque fois et je passe pour un gros naze à dire que c’est quand même dangereux!!!

C’est vrai qu’il y en a plein les cimetières des gens qui ont suivi des traces…
Savoir renoncer est le début de la sagesse.

c’est une des grandes règles:
si on le sent pas on n’y vas pas…
c’est beau de mourir en effectuant sa passion mais le mieux c’est de ne pas mourir…
c’est pour sa que je veux piloter les hélico’ qui vont sauver les freeriders qui se plantent dans les avalanches… faut bien des gens pour les sauver

ouaipe jamais facile de savoir sur quel pied danser entre l’appel de la peuf et la crainte de la coulée…

En tout cas une fois que t’es lancé faut pas hésiter à appuyer, la chute est douce dans la peuf, pis entre se retrouver à marcher parce que t’as fait deux bon saltos inattendus ou bien juste parce que t’as pas assez appuyé, il n 'y a pas à hésiter longtemps.

Pardonnez mon ignorance, mais quand vous parlez de danger à suivre des traces, vous parlez de hors piste vraiment freeride? Ou de hors pistes entre les pistes?

Partout ou tu vas ya du danger même entre les pistes…
même si il y a toujours un plus gros danger en vrai hors piste mon conseil c’est de ne pas suivre les traces… on sait jamais sur quoi tomber… vas-y par groupe de 2 minimum on sait jamais quoi

Le danger de suivre les traces est double, où que tu sois:
1° tu connais pas forcément le niveau du gars qui a fait la trace. Si ça se trouve, c’est un pro qui passe par là en sachant très bien qu’il y a une barre de 10m à sauter (ça s’est vu à La Grave dans le passé) ou encore qui va passer à un endroit techniquement envisageable, mais où la chute est interdite (genre tu tombes t’es mort). Ce retrouver là-dedans quand tu n’as pas le même niveau technique physique, mental et la même connaissance du terrain que le gars qui a fait la trâce, ça peut être très dangereux ou très galère.
2° pour ce qui est des avalanches, les traces ont peut-être été faites à un moment où les conditions étaient légèrement différentes (surtout valable par températures positives où le risque augmente au fur et à mesure de la journée par beau temps). Par ailleurs, dis-toi bien que si ça se trouve, le gars qui a fait la trace n’y connaissait absolument rien en matière d’avalanche (très fréquent malheureusement dans la plupart des stations) et est passé par chance. Pour autant, sa trâce a fragilisé le manteau neigeux. Tiendra-t-il encore lorsque tu vas lui infliger une coupure de plus? Perso, si j’ai un doute, je cherches pas à connaître la réponse, je renonce.

Bon ça ne doit pas t’empêcher de gouter à la poudreuse, essaie juste d’apprendre le minimum vital pour limiter les risques, y’a de bons sujets sur ce forum qui peuvent te servir de point de départ.