Et oui! Météo incertaine.Ca sent pas bon pour la Cime du Gelas. On tente le coup quand même mais sans Jaquou pas trop motiv par le bivouac.
Départ trés tard Jeudi après le taf.
Casse tête chinois : commet faire tenir sur et dans un 30 litres : un sac de couchage, une tente, un carre mat, des crampons, un piolet, un snow+ le reste.
Le temps de fignoler nos sacs il est déjà 21h15 lorsque l’on se met en route. D’autant plus que même si la route est dégagé, un verrou de neige nous oblige à nous garer à 1700mètres. Le début de la rando commence donc par 2 ou 3 km de bitume avec nos 15kg/18kg sur le dos.
Encore beaucoup de neige à 1800 mètres.
On atteint assez vite La Madonne de Fenestre dont on voit les lumières disparaitre dans la nuit sur notre droite. La mauvaise surprise vient de la neige qui n’a pas regelé et ou l’on s’enfonce de 20 à 50 cm à chaque pas. On se relaie pour la trace et progressons lentement mais surement. La pleine lune sort rendant l’ambiance totalement surréaliste.
Progression nocturne avec éclairage lunaire.
23h30. Le vent c’est levé. On trouve un petit espace relativement plat pour poser la tente aux alentours de 2250 mètres.
Minuit : Manu cuisine
La nuit sera fraîche et courte. Lever 6H30 . Sortir du sac de couchage n’est pas une partie de plaisir. Mais remettre le chaussures de snow humides et durcies par le froid est un véritable supplice. Évidemment la météo ne nous a pas fait de cadeau. Notre objectif est totalement noyé dans le brouillard.
Réveil à la fraîche…si je puis dire
On se dirige avec peu d’espoir en direction de notre objectif en laissant notre camp de base derrière nous.
Ca se dégage au sud mais c’est de pire en pire dans notre direction. La neige commence à tomber. On lâche l’affaire.Pas la peine de galerer des heures pour une visibilité nule et pour rider une neige vraiment pas terrible… Du coup je m’en prend a un pauvre petit couloir qui passait par la et qui n’avait rien demandé à personne.
Petit mais méchamment raide. Du coup Manu m’attend au pied pour shooter.
Montée mixte neige et rocher
Le sommet du couloir est une espèce d’arête qui donne…sur le vide de l’autre coté…le chaussage est hyper délicat et en fait…heu c’est raide quoi!
Super raide même!
Fin du couloir : Allez encore un virage Dedieu! La neige est pas top en plus! croutasse plus ou moins consistante.
Retour sur le camp de base, démontage, casse tête pour charger le sac
On charge la Mule
Et on prend la direction du retour dans une neige mi croute mi molle et surtout dans un jour blanc absolu.
Jour blanc qui nous vaudra une boite chacun, le poids du sac aidant.
Les vacheries de la Madonne sont en vue. Fin de rando tranquille
On termine en faisant les sangliers dans la forêt qui nous ramène à la voiture, plutôt que de suivre la route.
Bon ben à la prochaine!