Le Bodysurf
A l’origine du surf
Les vagues se font péchues, ça creuse, ça shorebreak de tous les côtés et tu ne te sens pas la force d’aller tâter la vague? Tu as fais la fête toute la nuit (pas trop non plus, il faut quand même une bonne condition physique) et tes bras te délaissent? Alors toi aussi essaie une nouvelle sensation: le bodysurf! Attention, pas celui qui est légion sur nos côtes en été vu par les bidochons qui viennent s’ébattre dans leur zone privée, non, du bodysurf, du vrai, un sport à part entière quoi!
1. Le matos :
- 1 vêtement (boardshort, 4/3, 6/4 cagoule, moule burne, ou rien du tout, au choix);
- 1 paire de palmes de n’importe quelle forme: vous pouvez utiliser des palmes de plongée, elles seront très pratiques pour rejoindre le fond, mais seront totalement inefficaces pour partir sur la moindre ondulation. Les palmes de bodyboard, plus rigides, vont vous allumer les pieds pour rejoindre le fond, mais vous démarrerez sur toutes les vagues (les meilleures, Churchill Makapu’u, asymétriques jaunes et bleus, assez souples pour le large, et les Viper, symétriques, noires point jaune, LES palmes rigides, parfaites pour le shorebreak, et pour les crampes…);
optionnel: - des chaussons, pour les non-habitués aux palmes;
- des handboards ou pads: c’est une petite plaque qu’on attache à sa main et qui permet une meilleure portance;
2. La technique :
Le plus facile, à mon avis, c’est la technique « de l’outrigger » (pirogue): un bras à l’avant (le bras à l’intérieur de la vague, il a la même fonction que le rail d’une planche, c’est donc le bras gauche sur une gauche, et le droit sur une droite), l’autre aide au démarrage puis reste reposé le long du corps et les barbotines au taquet jusqu’au « kick » de démarrage!
Pour commencer, comme en surf, il faut rejoindre le line up. C’est assez long, et on ne peut pas beaucoup se reposer car il faut tout le temps palmer (juste histoire de rester à la surface pour respirer quoi…). Une fois arrivé, le mieux à faire c’est de palmer en vertical pour faire du surplace et ainsi avoir le temps de bien repérer l’endroit où il faudra se placer. Il faut savoir que les mousses sont très difficiles à prendre, et que même si on arrive à en choper une, c’est pas passionnant, puisqu’on y voit rien à cause des gouttes partout. Donc le mieux ce sont les belles ondes qui n’ont pas encore déferlé. Lorsqu’on en a repéré une, d’assez loin, on se retourne (logique), en essayant de se placer de sorte qu’on soit situé le plus prés possible du point de déferlement, sans être trop dedans sinon, c’est mort on se fait boiter!
Pour démarrer, il faut (tout ça en même temps!) battre des palmes (une dizaine de battements suffisent normalement), brasser avec son bras arrière, avoir sa main intérieure bien dans le creux de la vague, et garder les épaules très basses pour être propulsé plus rapidement dans la vague. Vous devriez bientôt sentir votre corps qui se fait emporter, c’est alors que ça devient crucial: c’est le moment du fameux kick! Vu que vous avez déjà lâché pas mal d’énergie entre l’arrivée au peak et le début de ce take-off, là c’est vraiment dans je sais pas quelles ressources qu’il faut puiser, mais faut y aller comme un rustre et s’arracher les palmes! Vous allez commencer à descendre, la vague, et là, il n’y a pas vraiment de conseil à donner, tout se fait au feeling et à force d’entraînement. L’un des seuls conseils à donner, c’est de NE SURTOUT PAS FERMER LES YEUX!, vous rateriez un des plus beaux spectacles de votre vie, celui de la lèvre épaisse du shorebreak qui vient vous recouvrir (et qui vous envoie ensuite vous écraser contre le sable…;-)), ou encore celui de la longue paroi lisse qui s’ouvre à vous et qui va lentement vous emmener vous échouer sur la plage… Quand ça ferme ou que vous vous faîtes boiter, il faut savoir que la lèvre vous fera toujours moins mal que le sol, donc évitez de plonger, mais restez bien à plat… les apnées ne sont jamais très longues. Une fois sur la vague, pour accélérer, vous pouvez palmer, tout simplement! Et pour freiner, en vue d’un prochain tube, il suffit d’écarter un peu les jambes, ou de plier les genoux.
Si des manoeuvres vous tente, consultez le site
http://www.ifrance.com/bodysurfing , site très complet et qui a le mérite d’être un des seuls consacrés au bodysurf.
3. Les vagues :
The Wedge (le plus monstrueux shorebreak du monde, en Calif’, quelques rares photos à dénicher sur le net), Pipeline, Sandy Beach, Waimea Shorey et tous les autres shorebreak qui existent!
En résumé, le bodysurf est une approche totalement différente de la vague, beaucoup plus intime, où l’on fait vraiment corps avec elle. La vision d’un tube en bodysurf est quelque chose qui vous marque la rétine et vous permet de vous consoler en y repensant lorsque l’océan se fait avare est qu’il est impossible d’aller l’affronter. Il faut donc rester chez soi, on s’emmerde et soudain cette image revient… et tout va mieux!
4. Les figures :
*Le dauphin "dolphin take-off"consiste à partir sous l’eau lorsque la vague arrive
ou même plus tard dans la vague. Une fois que vous sentez que la vague
vous emmène, vous transpercez la surface de l’eau pour pouvoir ensuite
courir la vague.
La vidéo
*L’hydrophoilconsiste à être en appui sur les deux bras et le torse hors de l’eau.
La vidéo
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La position de l’aigle "backriding"consiste à courir la vague sur le dos et les bras
légèrement écartés.
La vidéo -
La vrille "spin"consiste à réaliser un tour sur soi-même dans l’axe du corps.
La vidéo
*Le 360° "belly spin"consiste à faire un tour sur le ventre comme en body-board.
La vidéo
- L’el rollospécialité de Mike Stewart, consiste à réaliser un volte face
en accompagnant la partie supérieure de la vague (la lèvre).
La vidéo
*L’air rolloconsiste à réaliser le volte face en décollant de la lèvre.
La vidéo
- L’aerialconsiste à réaliser une sorte « d’el rollo » tout en décollant
au dessus de la vague mais sans faire de volte face.
La vidéo
*Le tube "barrel"consiste à se placer dans le creux de la vague
et à se faire recouvrir par la lèvre tout en continuant à courir la vague.
La vidéo
Voilà, j’espère avoir fait le tour de la question sur ce sport qui, comme à moi, vous fera peut être dénigrer parfois le surf pour aller vous coller un ptit tube!
"Vous l’aurez donc sans doute compris, et comme son nom l’indique finalement assez bien, le bodysurf est l’art de surfer des vagues… avec son corps. En d’autres termes, le ventre fait office de planche. Cependant, même si ce sport de glisse est sans doute le plus vieux de tous, il a fallu attendre 1985 pour voir une compétition organisée en France, à Hossegor. "
horus
