Imaginer votre vidéo projeter en qualité inégaler sur écran géant, le HDV est là, la haute définition arrive à nos porte, explication
Le standard HDV a été défini par un consortium composé de Sony, JVC, Canon et Sharp.
Le HDV existe en deux tailles et deux cadences d’images pour l’Europe. Son rapport L/H est toujours de 1,77, soit au format 16:9. La compression colorimétrique est en 4 :2 :0 comme le DV.
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Le 1080i dont la résolution est de 1440x1080 anamorphosé (reprenant sa taille de 1920x1080 à la lecture) et images entrelacées à 25 i/s. C’est la norme adoptée par Sony et Canon. Toutes les stations de montage capables de traiter le HDV savent fonctionner sous ce format.
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Le 720P dont la résolution est de 720x1280 et images progressives à 24 ou 25 i/s. C’est la norme adoptée par JVC. Là, cela se complique un peu car (à l’heure où j’écris ces lignes) tous les logiciels ne savent pas traiter ce format dans leur version de base. Suivant les logiciels, soit il faudra attendre un plug-in de mise à jour, soit acheter un plug-in payant qui apportera de toute façon de meilleures performances générales comme nous le verrons plus loin.
Donc, si on opte pour une caméra JVC, il vaut mieux se renseigner avant pour savoir avec quoi il sera possible de faire les acquisitions, le montage et le réexport sur bande.
Lors de la prise de vue, le HDV s’enregistre sur des cassettes mini dv et, même si il existe des bandes « spéciales HDV » les supports magnétiques classiques donnent d’excellents résultats. L’utilisation de ces bandes spéciales n’améliorera en aucun cas la qualité de l’image (nous sommes sur des signaux numériques). Leur utilisation est censée apporter une meilleure fiabilité vis-à-vis du risque de drop-out et une rémanence magnétique plus importante pouvant sécuriser l’archivage dans le temps.
Les Repairenautes ont bien souvent témoignés qu’ils s’en tiraient parfaitement avec les bandes normales. Donc, pas d’inquiétude à ce sujet.
Les bandes tournent à la même vitesse qu’en DV (vitesse d’enregistrement standard SP) avec un débit de données enregistrées identique pour le 1080i et inférieur en 720P. Mais le signal enregistré est totalement différent de celui du DV car il est basé sur une compression mpeg propre au HDV : le mpeg-2 TS (Transport Stream) et on parlera souvent de fichier m2t ou encore de HDV natif. Ceci est une particularité importante à retenir pour la suite des opérations.
Souvent il est question de « downconversion ». En effet il est possible d’utiliser et de produire du DV avec une caméra HDV et ceci de deux façons :
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Filmer, capturer et monter en DV comme avec n’importe quelle caméra fonctionnant sous ce format. A part quelques cas particuliers il n’y a absolument aucun intérêt à le faire.
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Filmer en HDV puis, lors de l’exportation sur ordinateur, faire exécuter à la caméra une reconversion en DV afin de monter dans ce format. C’est la fameuse « downconversion ». Elle présente un double intérêt quand on ne peut pas monter en HDV. Premièrement, la qualité des images est bien meilleure que si l’on avait filmé directement en DV (du moins en tout cas si on reste en 16/9ème car on exploite alors les possibilités du capteur). Deuxièmement, les rushes sont conservés à leur plus haute résolution et pourront éventuellement resservir pour un montage HDV ultérieurement.
Concernant cette fonction de reconversion en DV toutes les caméras n’offrent pas la même chose :
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La HD 100 (JVC) ne sait pas le faire à travers la prise IEEE 1394 (Firewire) mais seulement par les sorties composantes (en analogique). Il faudra donc se munir d’une interface appropriée pour la capture sur ordinateur.
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Chez Sony, la FX1 et la HC1 pourront reconvertir uniquement en 16 :9. La Z1 et la A1 proposent en plus une reconversion en DV 4 :3.
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La Canon XL H1 possède cette fonction via l’IEEE 1394, comme Sony, mais je ne crois pas qu’elle puisse recadrer en 4 :3. A vérifier.
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