[TEST 03/04 Poly FR] Salomon ERA 2004 158

SALOMON ERA 2004 158[/color]

Oui je sais, ça date un peu, mais il m’a semblé intéressant de parler de
celle qui a introduit le concept Era chez Salomon, concept que l’on
retrouve aujourd’hui sur toutes leurs boards haut de gamme, décliné en
divers niveaux de rigidité et de shape

1 . Spec
Le concept Era, c’est un noyau 3D permettant d’avoir un flex moyen avec une
torsion super rigide en spatule en même temps qu’un flex solide avec une
torsion super souple entre les pieds. Cette première mouture du concept
Salomon était présentée comme une polyvalente freeride/freestyle par le
fabriquant et comme une boardercross qui peut aussi faire de la poudre et
du gros freestyle par les tests Snowsurf. Vu la taille des spatules et le
setback de 2,75, on se doute bien quand même qu’on n’a pas affaire à une
board de jib…

2. Prise en main
Je l’ai eu en début de saison 2003/2004 et j’ai pu la rider avec des
vieilles Emery Alu, des Quechua RNX7 et des Drake C’Zar. Au niveau du
poids, c’est pas du léger, mais c’est dans la moyenne de l’époque. La
couleur unie rouge du topsheet est sobre et plutôt classieuse avec la fibre
visible par effet de transparence. La semelle est à dominante rouge et
jaune.

3. Sur piste…
Sur piste les premiers virages à basse vitesse font craindre le pire : un
peu piégeux sans un minimum de rythme au départ, avec une accroche ultra
directe des spatules. Une fois compris comment exploiter la torsion entre
les pieds, on peu facilement changer de carre et une conduite en transfert
permettra même de gérer simplement les petits régimes. Dès les vitesses
moyennes, l’accroche satanique devient une qualité et les trajectoires sont
hyper précises. Plus on accélère, mieux ça se comporte. Le rider même très
bon jettera l’éponge avant la board. La cerise sur le gâteau, c’est que le
flex en spatules permet aussi de varier les rayons à la convenance du rider
(à condition que les jambes suivent), le tout avec des relances d’un autre
monde. Pour le flat, c’est pas vraiment dans le programme, mais quelques
tricots sont quand même faisables, de préférence en exploitant le rebond
car c’est trop rigide et accrocheur pour tenir les press facilement. Le
ollie sort bien, mais se doit d’être décomposé.

4. Et dans le park alors…
Amateurs de rails et step-up, passez votre chemin : les réceptions sont
stables, mais nécessitent un peu de vitesse pour être contrôlées, sous
peine de subir l’accroche des carres en spatules. Pour le reste, les
impulsions seront jugées puissantes par ceux qui décomposent un bon ollie,
et tout juste passables par les autres. En somme une bonne board pour les
tables moyennes à grosses, qui peut s’en sortir sur les petites tables à
condition d’être un minimum concentré, mais qui trouve ses limites à basse
vitesse.

5. Et dans la poudre…
Compte tenu de la longueur (157,6 pour mon poids de 73kg), je m’attendais
pas à autant de portance. Les spatules et le setback font un travail
remarquable qui rend la board exploitable dans la profonde même avec le
stance max. Un peu d’habitude permettra au choix de rester en surface avec
de gros virages bien puissants, ou de profiter du rebond pour dessiner de
belles traces en pointillés (penser quand même à pas trop en faire sur
terrain boisé, les virages sont nettement moins facile à un mètre au-dessus
du sol…). Les gros bourrins apprécieront. Le comportement en trafollée est
exemplaire : c’est le terrain qui subit la puissance du rider et non les
jambes du rider qui encaissent le terrain. La semelle est quasi
indestructible : en trois années comme board principale + une année en
board « cailloux et freeride », à peine quelques rayures peu profondes sur
la semelle.

6. Conclusion …
Certainement pas la board la plus ludique de tous les temps, mais une
efficacité monstrueuse pour engager comme un porc. A noter qu’un cousin lui
aussi plutôt bourrin à qui je la prête en ce moment la trouve hyper
performante mais aussi plus exigeante à rider que sa Custom X 160… vous
serez prévenus.

                            <!--coloro:Green


Les + :
Comportement alpin d’un autre monde
Une tuerie en poudre quel que soit le degré de traçage, l’épaisseur et la
densité
Utilisable aussi sur les tables de snowpark avec une belle stabilité en
réception
Semelle indestructible[/color]

Les - :
Demande un temps d’adaptation pour cerner toutes les possibilités de
conduite
Peu de tolérance à basse vitesse
Ollie un peu technique à sortir[/color]

Tiens, marrant, apparement je ne peux pas éditer celui-là.
Donc pour compléter:
Liste des stances possibles en standard (sans réglage sur les trous des disques):
Ecart max 58 - setback d’origine 2,75
Ecart 56 - setback 1,75 ou 3,75
Ecart 54 - setback 0,75, 2,75 ou 4,75
Ecart 52 - setback 1,75 ou 3,75
Ecart 50 - setback 2,75