Alors ce week-end, je suis parti pour 2 jours en Haute Savoie avec 2 copains. Camp de base à St Gervais chez un copain d’un des copain pour se retrouver dans un groupe de 7 le samedi et 6 le dimanche.
Objectif du week-end: de la rando, mais en partant du haut de remontées mécaniques. J’étais le seul snowboarder, mais il y avait un monoskieur dans le groupe, et comme aucun de nous deux n’était en split (oui, ça existe le mono split, j’en ai vu un ce week-end!), on sera deux boulets à raquettes (enfin surtout moi) dans le groupe.
Samedi, direction Chamonix et plus particulièrement la Flégère pour la très classique traversée Crochue-Bérard, sauf que la classique, c’est Col des Crochues - Col de Bérard alors que nous ferons Col des Crochues Brêche de Bérard.
Remarque: je ne ferais pas de topo de celle-là: sans nos connaisseurs locaux, il aurait été compliqué de s’y retrouver pour l’itinéraire de la seconde montée, et même comme ça, ça navigue pas mal entre vallons et petites barres rocheuses.
Donc montée à la Flégère puis au TS de l’index (vers 2400m) comme on a fait les radins, on n’a pas droit au TK de la Floria (19€ par personne pour l’Index déjà). La rando commence donc par rejoindre le haut de ce TK (en se faisant doubler au passage par de gros groupes guidés qui eux ont pris l’option). Pas grâve. La montée vers le col des crochues (2850m) est faite au milieu de pas mal de monde. Pour la fin de la montée, il faut déchausser les raquettes et monter dans les marches taillées par les nombreux passages. Le plus rapide de notre groupe pose son sac en haut, puis redescend prendre le sac du plus lent (c’est à dire moi) pour faciliter la tâche. Au passage, il se permet de repartir comme une fusée avec mon sac et ma board en faisant ses propres marches pour doubler au moins 20 personnes. Petite leçon d’humilité pour moi…
Arrivé au col des Crochues, on en prend plein les yeux et on attaque la descente.
On distingue les traces de traversée de l’itinéraire du col de Bérard, mais nous allons vers la Brêche en passant par le fond du vallon (aux allentour de 1950m d’altitude).
La neige est plutôt pas mal:
On en profite bien jusqu’au fond du vallon où la neige devient verglacée et pas lisse du tout. Un peu pénible mais on survit bien.
Après, ça on commence à remonter un peu. En se retournant, on admire la face qu’on vient de se taper:
C’est pas la grande face sur la droite, on vient du col derrière le sommet au milieu. Ca fait quand même 900 de dénivelé cette affaire.
S’en suit une longue et éprouvante (surtout pour moi) remontée vers la brêche de Bérard, entrecoupée d’une pause repas bien méritée, dans un cadre grandiose:
Puis encore plus de montée jusqu’à atteindre la Brêche. Pas de photo d’en haut, j’étais tellement à la ramasse que les copains m’ont pris mon sac qui contenait l’appareil. Mais cette brêche vaut le détour. La fin de la montée se fait sur une magnifique arête puis dans un petit couloir de 4-5m de large pour déboucher sur une petite plateforme de 3m sur 3, tout en haut d’une face magique.
La encore, la qualité de la neige est au rendez-vous:
On ne voit pas le point de départ sur cette photo: il est plus à droite.
Après une descente fantastique, on arrive sur un plat. En se retournant, on se dit qu’encore une fois, on a fait une bien belle face:
La brêche, c’est la petite fente qu’on voit au sommet en contre-jour.
S’en suit un rude combat dans la forêt avec peu de pente, de petites remontées de quelques mètres où l’on doit déchausser et des champs de bosses avec des arbres plantés partout dedans. Au bout de 45mn de ce traitement très éprouvant vu mon état de fatigues, on rejoint enfin la gare de Vallorcine, où nous prenons le train qui nous ramène à Chamonix (3€50, racks à ski à l’entrée des wagons).
Après un bon repas et une bonne douche, on se couche tôt.
Le dimanche, on est moins ambitieux. Direction Les Contamines pour une boucle plus tranquille en passant par le Col de la Cicle.
Le Topo est dispo dans la section qui va bien.
Après avoir acquité les 16 euros du forfait rando qui va au sommet de la station, nous enchainons donc deux TC et un TK, avant de commencer une traversée tout ce qu’il y a de plus inintéressante pour un snowboarder régular.
Bon, ça dure pas longtemps et on passe vite en mode raquette. Pas de gros dénivellé, mais plutôt une longue marche légèrement traversante et ascendante pour arriver au Col:
Cette fois, je suis moins à la rue et je profite pleinement de l’ambiance et de la vue. L’ambiance et très bonne avec les autres randonneurs rencontrés, et heureusement car le repas au col se fait avec pas mal d’entre eux.
Pour la descente, c’est par là:
Jusqu’au fond de la vallée bien sûr.
Quelques images de ride, dans une neige un peu croutée mais pas désagréable:
Et bien sûr, la face vue d’en bas:
Nous venons du col juste à droite du groupe d’aiguilles.
A ce stade, il reste une descente dans un chemin bien moins compliqué que la veille, un peu verglacé par endroit, qui nécessite de sortir les batons sur quelques plats, mais plutôt tranquille et pas désagréable.
Au final, j’ai passé un week-end fabuleux. La neige n’a pas été fantastique partout, il y avait quelques trâces puisque nous étions sur des itinéraires assez classiques, mais on a pris du plaisir en descente et surtout, surtout, même si c’est physiquement éprouvant (j’étais vraiment limite le samedi), on en prend plein les yeux à la montée.