Nuit frisquette dans le camion et réveil à 5h15. Altitude 1900m : La Madonne de Fenestre. Départ de la plupart des courses des Alpes Maritime. L’aube naissante laisse deviner les reliefs environnant.
Puis lentement le jour chasse l’obscurité. La journée s’annonce parfaite et fraiche pour la saison.
Il est 6 heures : Je croise un pote d’Antibes qui est venu faire des images au lever du jour. Petit déj tranquilou, je me prépare sans hâte. Mes équipiers du jour, tous skieurs du club de montagne de Grasse n’arrive qu’a 7 heures.
7h15 : Virginie arrive avec mes compagnons du jour. Présentation rapide. Mélange de curiosité et de méfiance vis à vis de mon équipement. Objectif, le Mont Colomb qui culmine à 2819mètres. Il y a déjà pas mal de randonneur…Mais de snowboarder…point!
Départ à 1850 mètres avec en cette saison un bon portage vu le manque de neige à cette altitude.Avec leur pompes rigides et leur ski sur le dos mes équipiers ne se sont pas à la fête mais ne se débrouillent pas trop mal, mais vivement la neige.
Vers 2000 mètres on chausse. Mes climbs font merveilles d’autant plus que la croute de regel tiens bien et qu’une belle pellicule de fraîche la recouvre.
C’est parti! L’équipe semble avoir un niveau homogène. Le train est bon.
La pente s’élève lentement mais surement. Nous sommes apparament les seuls à faire cette course et c’est nous qui faisont la trace.
L’allure soutenue mais modérée me permet néanmoins de prendre des photos durant toute la montée. Virginie et Jodie en plein effort.
Pause glouglou
Et on repart : Le topo n’a pas menti. Le paysage est fabuleux.
La pente s’élève de plus en plus, une couche de 10 centimètres de neige froide recouvre la neige dure et l’adhérence devient précaire. mais à mon grand étonnement mes climbs tiennent aussi bien que les skis et je ne sortiraient mes « crocs » comme les appelle Jodie que lorsque tout le monde mets les couteaux à glace.
La partie technique proprement dites est maintenant devant nous.
Les crampons sont de sortie pour le passage clefs de cette randonnée.
Aprés la sortie du couloir la fin du parcours en crête n’est qu’une formalité. Virginie au sommet
On ne tarde pas trop. Comme la météo l’annonçait le mauvais temps arrive. Sans tarder on attaque la descente. Je propose un couloir que j’ai repéré à la montée et qui semble en parfaite condition (S4 puis court S5)
C’est pour qui se joli couloir recouvert d’une fine couche de poudreuse?
C’est pour moi! Dré dans le pentu! Quelle neige incroyable pour un 13 Mai!
Un petit backside avant de plonger dans l’entonnoir.
Et hop aspiré par la pente… Que c’est bon!
Suivi par mes copains les bipèdes.
Seule Jodie franchira le pas en crampons. Trop d’appréhension… Mais on respecte la décision…Pas la peine de se mettre au tas bêtement.
On se regroupe un peu plus bas avant d’attaquer la deuxième partie (S3 soutenue avec petit passage S4)
JS c’est régalé! Le meilleur skieur de la sortie à mon goût.
Et Jodie qui se remet de ses émotions. Le plus dur est fait.
Plus on descend plus la neige s’alourdit. La fin du parcours est commune avec l’ascension du Gelas. Des randonneurs en face m’ont vu allée plein gaz, droit sur une barre rocheuse et on essayé en vain de m’avertir.C’est ce qu’il me diront quand on les rejoindra au bas de la rando. Effet d’optique sans doute car la barre me semblait évidente. On se retrouve tous sur le parking. D’un commun accord on se fait un petit footing pour aller boire un coup au refuge juste au dessus, histoire de rajouter les 50 mètres de dénivelée qu’il manque pour faire les 1000 mètres de la journée .
Une neige exceptionnelle pour la saison, une rando magnifique qui me change de mes sorties en solo. Passé le moment d’observation. Toutes l’équipe m’a bien accueilli et a pu voir que le snowboard est loin d’être incompatible avec leur pratique.
Au vu des conditions d’enneigement la saison n’est pas terminé. Le Gelas au programme de la prochaine sortie avec mes comparses de toujours Jack et Manu. Snowboard only… Mais gros cœur grosses cuisses. Signor météo un bon geste svp!