[INFORMATION] Cotation alpine

Cotations Ski & Alpinisme

L’échelle alpine :

L’échelle de cotation alpine (cotation générale). Elle reprend les cotations UIAA utilisées en alpinisme et mises au point par Wilo Welzenbach.

F : Facile
PD : Peu Difficile
AD : Assez difficile
D : Difficile
TD : Très Difficile
ED : Extrêmement difficile
ABO : Abominable (ou EX pour Exceptionnellement difficile)
A cette échelle de base s’ajoutent les nuances + (plus) ou - (moins) ce qui permet d’affiner un peu plus la cotation générale de l’itinéraire.

Les paramètres pris en compte dans l’échelle alpine :

Cette cotation générale prend en compte plusieurs paramètres :

La difficulté d’ensemble tient compte non seulement de la raideur et de la continuité des pentes, mais aussi de la longueur de la course, des passages étroits, de l’exposition - terme pris au sens alpin, pour inclure la présence de barres rocheuses en particulier - des difficultées de montée à pied, voire d’escalade dans certains cas.

L’exposition:

L’exposition d’une course varie en fonction des risques objectifs auxquels aura à faire face le skieur :

dangers directs : risque de chute de pierres, de séracs…
dangers indirects : obstacles rendant plus graves les conséquences d’une chute du skieur : barre de séracs, barre rocheuse, crevasse, rimaye mais aussi l’étroitesse d’un couloir…
A noter que dans les pentes raides l’exposition varie avec la neige : 40° sur de la neige très dure ou de la glace n’a rien à voir avec la même pente en poudreuse…

L’engagement :

L’engagement de la course inclut différents critères : le degré d’isolement, l’altitude, la longueur de la course et la dénivellation qui vont jouer sur l’état de fraîcheur du skieur et donc sur ses capacités physiques à négocier un passage délicat.

On peut aussi ajouter à l’engagement certains caractères influents sur le moral du skieur : ensoleillement de la pente (les passages à l’ombre sont plus inquiétants), mais aussi en partie la présence des éléments caractérisant l’exposition. Il n’est pas toujours facile de skier la peur au ventre en pensant au saut que l’on réaliserait en tombant au dessus des séracs…

Si l’inclinaison et l’exposition sont relativement quantifiables, l’engagement sera quand à lui plus subjectif et évoluera en fonction de la personnalité, de l’expérience et de l’entraînement du skieur…

**Echelle d’engagement :

La cotation d’engagement est une estimation du degré de danger dans lequel se trouverait l’alpiniste si un problème survenait. Elle prend en compte de très nombreux critères et reste subjective. Parmi les critères principaux, on peut noter l’éloignement de la civilisation (refuge, vallée, etc.), les possibilités d’échappatoires ou de redescente, l’altitude…

I : L’itinéraire est court et s’effectue rapidement. Comme il est proche de la vallée, du refuge ou d’une remontée mécanique, les secours sont vite alertés et peuvent intervenir quel que soit le temps. Il est possible de faire demi-tour à tout moment.

II : L’itinéraire est plus long (4h environ) et se déroule donc un peu plus loin de la vallée, du refuge ou d’une remontée mécanique. Néanmoins, il est possible de faire demi-tour à tout instant. Les secours peuvent être avertis assez rapidement.

III : L’itinéraire s’étale sur plus d’une demi-journée et ne se déroule plus aux abords directs de la vallée, d’un refuge ou d’une remontée mécanique. Il n’est plus forcement visible depuis la civilisation. La retraite est possible mais commence à être délicate. En cas de mauvais temps, les secours peuvent connaître de grosses difficultés pour apporter leur aide aux alpinistes.

IV : L’itinéraire s’étale sur une journée complète. Il n’est pas accessible directement depuis une vallée, un refuge ou une remontée mécanique. Le parcours est long et n’est en général pas visible depuis la civilisation. La retraite est délicate. Un point de non retour peut être rencontré. En cas de mauvais temps, l’itinéraire peut s’avérer très dangereux et les secours ne peuvent intervenir.

V : L’itinéraire est très long et demande entre 12 et 24h d’effort. L’accès est difficile. La retraite est délicate dès l’attaque de la voie. Rapidement il n’est plus possible de faire demi-tour. Les échappatoires sont rares et délicats. En cas de mauvais temps ou de problème, les alpinistes doivent compter sur eux-même.

VI : L’itinéraire est long et peut demander plusieurs jours. L’approche est aussi longue et délicate. L’itinéraire est totalement isolé. Une fois engagé, il n’est plus possible de faire demi-tour. Les échappatoires sont des courses en soi. Une totale autonomie de la cordée est requise dans la difficulté.

**Les autres paramètres de la difficulté, l’importance de la météo :

La météo peut aussi compliquer votre randonnée. Bien sûr, les conditions météo vont largement influer sur la qualité de la neige, mais aussi sur la visibilité du terrain (le « jour blanc » efface par exemple tout relief…), ou encore sur la déperdition thermique (et donc sur la fatigue du randonneur).

[Source] FFME