[ALPES] [SPOT] Massif du Queyras

Quand je creuse en ma mémoire, ce qui me revient en premier, ce sont les odeurs. Senteurs de pins Cembro sous le soleil d’août, flaveurs des fustes chargées de foin fraîchement coupé. Les longues randonnées sur les sentes oscillant entre landes, forêts et prairies alpines avant que l’élévation du cheminement ne fasse place aux pierriers et lapiaz. La floraison dantesque de juin qui pare la montagne de mille teintes.

Et puis il y a les hommes. La rigueur des lieux et l’enclavement tardif du massif font qu’ils ont conservé le goût des rapports humains vrais, entre rudesse et sincérité.
Les activités rurales pratiquées encore souvent de manière traditionnelle entretiennent autant le paysage pastoral que l’attachement des Queyrassins à leur cadre de vie. Ils savent simplement la valeur des choses et vivent au gré des saisons. Là encore mes souvenirs enfantins reviennent avec délice sur les journées passées à ramasser les foins dans les prairies de fauche pentues obligeant à un travail d’un ancien temps. Les repas partagés entre charcuterie, fromages de chèvre et génépi. La traite des chèvres de Romain Mathieu après qu’elles eussent fièrement traversées le village.

De ces valeurs, les Queyrassins ont tiré une gestion saine de leur patrimoine naturel qui constitue aujourd’hui leur principale richesse. Car ici, point de tourisme de masse, pas d’usine à skieurs. Cette recherche d’un développement concerté de l’économie locale passe par la création d’un Parc Naturel Régional en 1977.

**Sommaire :

  • Présentation massif et de ses villages
  • Présentation du PNR du Queyras et des richesses naturelles & patrimoniales
  • Présentation des stations et des spots FR

Carte d’identité du massif :

Deux hypothèses existent quant à l’étymologie du mot Queyras. La première se retrouve à Susa (Italie) et au Hameau des Escoyères dans la Combe du Queyras près d’Arvieux. On retrouve en ces 2 lieux trace d’une peuplade alpine nommé « les Quariates ». La seconde hypothèse vient de Château-Queyras et serait issue du piton rocheux sur lequel la citadelle aurait été construite. On ne prononce pas le S final.

Le massif d’une superficie de 526 km2 s’étend sur 4 vallées : la vallée du Guil qui constitue l’axe principal sur laquelle se trouvent les villages de Château – Ville Vieille, Aiguilles, Abriès et Ristolas ; la vallée de l’Aigue-Blanche qui abrite Molines et St Véran ; celle de l’Izoard sur laquelle se trouve Arvieux et enfin celle du Cristillan où loge le village de Ceillac.

Le massif n’a que 3 portes d’accès, le Col d’Izoard à 2360 m, les impressionnantes gorges du Guil au dessus de Guillestre et le Col Agnel qui relie Molines à l’Italie. Cette difficulté d’accès explique l’enclavement tardif du massif et la prédominance des échanges franco-italiens avec Casteldelfino.

On compte quinze sommets de plus de 3000 mètres dans le massif, le Mont Viso étant le point culminant avec 3841 m. Les autres sommets majeurs sont le Pic Nord de la Fonct Sancte (3385 m), le Grand Pic de Rochebrune (3320 m), la Pointe Castaldi (3210 m) et la Tête des Toillies (3176 m).

Au recensement de 1999, le massif comptait 2414 habitants (8500 en 1831 !)

**Les villages

Château - Ville Vieille, le centre historique :

Au centre de la vallée du Guil, six hameaux et deux villages composent le paysage historique du Queyras. A Ville – Vieille, l’armoire aux huit serrures contient les archives de la vallée, à Château – Queyras, la citadelle qui ferme les gorges et ouvre véritablement les portes du massif. Les bords du Guil sont un spot réputé pour le kayak et le rafting.

Molines et Saint Véran, la vitrine du massif :

Molines (1760m), constitué des hameaux de Gaudissart, la Rua, Pierre Grosse, le Coin et Fontgillarde précède St Véran dans la vallée de l’Aigue Blanche. Il permet en outre l’accès via le Col Agnel au Val Varaita (Italie). Son domaine est relié à St Véran entre 1750 et 2800 m. Saint Véran, à 2040 m est la plus haute commune d’Europe. C’est aussi la carte postale du massif. Le village est séparé en plusieurs quatier, chacun possédant son four à pain et sa fontaine. St Véran est le pojnt de départ de nombreuses promenades. Les traditionnelles fustes sont admirablement conservées, tout comme les nombreux cadrans solaires qui ornent les façades.

Molines

St Véran

Ceillac, le village à part.

La seule commune de la vallée du Cristillan n’a pas toujours fait partie du Queyras, elle dépendait autrefois de Guillestre jusqu’à la création du PNR en 1977. Le village s’étend en plain soleil au centre d’un plateau alluvionnaire. Il bénéficie de 45 km de pistes skiables et offer aux vacanciers ses richesses patrimoniales dont l’Eglise Ste Cécile du 15e siècle. A noter la sublime randonnée passant par les joyaux naturels que sont les lacs Ste Anne et Miroir.

Arvieux, la porte de l’Izoard.

Tirant son nom du latin Arvium (champs cultivé), Arvieux a toujours été un village agricole. Les Arvidans avaient l’habitude de monter aux alpages dès les beaux jours dans les sublimes cirques de Clapeyto, Furfande et Brunissard. Arvieux compte 17 km de pistes alpines mais surtout 45 km de pistes de fond.

Abries et le Viso

Abries est la porte des hauts sommets queyrassins comme le Mont Viso. Le village est aussi réputé pour ses pierres écrites. Sur les frontons des façades jusqu’aux rochers de montagne, les colporteurs et bergers avaient l’habitude de signer leur passage en inscrivant joies et frayeurs.

Ristolas, siège du PNR

Ristolas (du latin Rivus Tollens littéralement Ruisseau destructeur) est le seul village du massif bâti à l’ubac (cherchez un peu pour les ignorants). Il compte aujourd’hui moins d’une centaine d’âme et est le siège de la Maison du Parc Naturel Régional.

Aiguilles, le chef lieu

A 1475 m, Aiguilles est au cœur du PNR. Il est également le centre névralgique du massif (hôpital, office du tourisme, commerces (le seul coiffeur du massif), associations……). C’est ici qu’en 1937, un certain Pomagalski installe la plus longue remontée mécanique d’Europe (démantelée aujourd’hui). Curiosités que sont certaines maisons bourgeoises au style sud-américain. Elles sont le fruit de quelques Ubayens partis faire fortune en Amérique Latine et revenus sur leurs terres. C’est une agréable petite station de ski aux allures déjà méridionales.

Le Parc Naturel Régional

1- Nature

Géologie
Ce bassin intérieur tourné vers l’ouest que forme le Queyras a été sculpté par les eaux et les glaciers s’écoulant vers la Durance. Avec les périodes de gel, ils ont largement érodé les roches feuilletées (schistes) des vallées suspendues du Queyras oriental et profondément entaillé les calcaires compacts de la moitié ouest. L’observation de ces affleurements rocheux plus ou moins parallèles rappelle que leurs plissements et leur disposition résultent avant du télescopage entre le continent africain et l’Eurasie qui se poursuit depuis 60 millions d’années.
Parmi les minéraux déposés dans les lagunes des premiers rivages marins : le gypse. Les coraux fossiles du massif de Rochebrune témoignent d’une mer chaude peu profonde.
Les ammonites fossiles du marbre de Guillestre nageaient dans les hauts fonds. Les geysers sous- marins déposent des sels métalliques (coussins basaltiques du col de Péas, mine de cuivre de Saint-Véran). Le fond de l’océan alpin se tapisse de vases argileuses ou calcaires. Les pressions du télescopage les transformeront en schistes. Ces roches feuilletées sont à l’origine des vallées largement Ouvertes du haut Queyras (Molines, Abriès, Saint-Véran).

Biogéographie
Situé près du 45e parallèle, à mi-chemin entre le pôle et l’équateur, le Queyras au climat sec très contrasté est devenu un refuge privilégié, qui concentre des espèces d’origines diverses.
La position très orientale du Queyras peut expliquer que l’astragale queue-de-renard, originaire du Caucase, ou le campagnol de Fatio, des Alpes méridionales italiennes, aient pu s’y installer à la faveur de grands échanges est-ouest devant le front des vastes glaciers descendus du nord.
La situation méridionale de la vallée permet la culture des céréales au-dessus de 1 800 m d’altitude. Le genévrier thurifère, originaire d’Afrique, la sauge d’Ethiopie et la lavande typiquement méditerranéennes ont atteint le Queyras lors du dernier grand réchauffement post-glaciaire.
Le mont Viso : un isolat ? Ce massif en balcon sur le Piémont abrite des espèces uniques au monde telle la salamandre de Lanza, des insectes, des plantes qui ont peut-être évolué ici de manière isolée, comme sur une île.

Climatologie
Le Queyras reçoit des perturbations atlantiques très affaiblies. La plus grande partie du territoire de la vallée est marquée par une sécheresse qui rend le ciel limpide et augmente à l’extrême les contrastes de températures liés à l’altitude. Ces aspects font que des espèces animales ou végétales, aux affinités climatiques très diverses peuvent s’y rencontrer. La zone du mont Viso reçoit par l’est l’humidité de la nebbia, sorte de « mousson » qui favorise l’existence de végétaux et d’animaux exigeants en eau.
La Nebbia est la vapeur d’eau abondante dégagée par le Bassin du Pô, qui s’élève avec la chaleur, se condense en altitude et enfin forme des nuées épaisses en rouleaux" qui mouillent les rochers et les pelouses alpines jusque sur le versant queyrassin où l’air sec les dissipe. Ce phénomène lié à l’ensoleillement se manifeste en été en moyenne 1 jour sur 3 : la mer de nuages apparaît vers 10 heures pour disparaître au coucher du soleil.

Faune et flore des pelouses alpines
Au-delà de 2 400 m d’altitude, les conditions hivernales se maintiennent plus de neuf mois par an. Les périodes clémentes favorables au développement des végétaux sont de ce fait si réduites que de nombreuses espèces parviennent rarement à produire leurs graines.
L’aspect laineux de l’Edelweiss vient du grand nombre de poils qui recouvrent cette plante pour la protéger du froid.
Les pentes herbeuses profitent aux 2 500 Chamois du Queyras. La forêt de mélèzes leur convient aussi. Un plan de chasse fixe dans chaque commune le nombre de bêtes à tirer à l’automne. 800 ongulés se concentrent sur la seule commune de Ristolas, où la gestion est très rigoureuse depuis cinquante ans.
Proie de l’Aigle Royal, l’importante population locale de Marmotte des Alpes explique la forte densité de ce rapace dans le Queyras. Après son hibernation, à partir de la fin du mois de mars, elle sort de son terrier et se signale alors surtout par ses sifflements.

Faune et flore des forêts de mélèzes et pins cembro
Cette forêt est emblématique du haut Queyras. Elle atteint l’altitude record de 2 500 m, là où la végétation n’a guère plus de trois mois pour se développer.
Le Pin Cembro étroitement associé au mélèze, ce pin -appelé également arole- est l’un des emblèmes floristiques du Queyras. Son bois léger est utilisé pour l’ébénisterie locale.
Le Mélèze d’Europe est le seul conifère à perdre ses aiguilles à l’automne.
Autrefois plus répandu en montagne, le Tétras Lyre a souffert des effets conjugués de la pression de la chasse et du développement des stations de ski : pistes et remonte-pentes ont parcellisé et perturbé le milieu des grands espaces forestiers qu’ affectionne ce gallinacé.
Faune et flore des forêts de pins à crochets
La forêt de pins à crochets prolonge, en altitude, celle de pins sylvestres et constitue la couverture forestière la plus élevée des versants ensoleillés. Très résistant, ce pin supporte d’être en partie ébranché par les avalanches, et se développe sur des terrains instables comme les ravines de gypse. Tout cela explique que la flore de son sous-bois est peu exubérante.
L’aire principale de reproduction de la Chouette de Tengmalm est la forêt boréale. Mais elle trouve dans le Queyras, du fait de son altitude, des conditions écologiques très proches.
Le Pin à crochets est particulièrement rustique et s’accommode des sols les plus pauvres. Il supporte le climat rigoureux et pousse jusqu’à 2400 m. Il contribue aussi à la fixation du sol.
la Mésange noire abonde en forêt de conifères, et effectue à l’automne des migrations altitudinales vers les vallées.
Lié aux landes de montagne, le Genévrier nain apprécie les sous-bois clairs. Sa forme prostrée est caractéristique.
Faune et flore des gorges et falaises
Les falaises ont été taillées par la glace et les eaux torrentielles venues de la haute vallée du Guil pour rejoindre la Durance. La lente érosion a fini par décrocher des blocs et de la pierraille qui s’amoncellent au pied des parois en grands cônes d’éboulis. Les gorges du Guil et du Cristillan forment d’étroits corridors écologiques qui relient le milieu de haute montagne et celui presque méditerranéen de la vallée de la Durance.
Le Genévrier Thurifère, présent en Espagne et au Maroc, pousse sur les pentes chaudes et ensoleillées.
Le Pin Sylvestre se développe volontiers sur sol siliceux, on le rencontre surtout dans les gorges du Guil, où il s’accommode bien de conditions difficiles. Il contribue à fixer les sols instables. Il abrite peu d’espèces animales, mais certaines sont rares et menacées (papillon isabelle).
L’hirondelle des rochers est strictement inféodée aux milieux rupestres, tandis que l’hirondelle de fenêtre, plus éclectique, trouve là un milieu plus naturel que les villages où elle niche.
Le hibou Grand Duc d’Europe fait retentir le houhou bas qui trahit Sa présence dès la fin de l’hiver. . Ce super-prédateur peut même s’attaquer au faucon pèlerin, allant jusqu’à l’éliminer de la falaise.

Faune et flore des torrents
C’est la basse température des eaux torrentielles de montagne (5 °C à 15 °C pour le Guil) qui permet à celles-ci d’être saturées en oxygène lors du brassage dans les chutes. Elles accueillent alors des animaux grands consommateurs d’oxygène dissous, comme les truites et les larves d’une foule d’insectes. En période de crues, le torrent abandonne des matériaux qu’il transporte. Ceux-ci forment des bancs de gravier, de sable et de limon qui sont alors colonisés par des plantes. La végétation de ces rives consomme une partie de la pollution organique des eaux et protège les berges.
Propre aux eaux fraîches, vives et bien oxygénées, la Truite Fario est liée ici aux torrents et au cours supérieur des rivières. La fario se distingue par ses nombreuses taches rouges.
Populage des Marais : présente jusqu’à l’étage subalpin, cette plante vit aussi en bordure d’eaux calmes.
Totalement lié aux torrents, le Cincle Plongeur est un merle d’eau capable de marcher sur le fond même du cours d’eau pour se nourrir d’insectes aquatiques.
Excellent « bio-indicateur », le Perle est un insecte qui révèle par sa présence la bonne qualité du milieu aquatique dans lequel il vit.

2 – Histoire

Les premiers habitants
L’installation de groupes sédentarisés est vraisemblablement récente, vers le Vème ou le IVème millénaire. Des vestiges retrouvés à Saint-Véran ont pu ête datés datés à 1500 av. J-C. et d’autres, de la nécropole de Peyre-Haute, au-dessus de Guillestre témoignent d’une implantation sédentaire avant la conquête romaine.
C’est à cette population, nommée les Quariates, que certains attribuent l’origine du nom Queyras.
Grâce à une inscription des Escoyères (réemployée comme linteau de la chapelle), on sait que ce village était, à l’époque romaine, le lieu central d’implantations humaines. Des fouilles récentes ont mis en évidence l’activité de la mine de cuivre de Saint-Véran.
Comme toute vallée alpine, le Queyras revendique également d’avoir été la voie de passage prise en 218 av. J-C. par Hannibal, avec ses troupes et ses éléphants, à partir du site de Mont-Dauphin, par le chemin des Escoyères jusqu’au col de la Traversette.
Vers le Vème siècle de notre ère, le Queyras n’échappe pas aux invasions qui mettent fin à l’Empire romain.

Le règne des Dauphins
Dans cette société paysanne émergent quelques paysans plus aisés et des nobles modestes qui s’entendent pour limiter le pouvoir du Dauphin. Ceux de Château-Queyras se réservent davantage de pouvoirs. Au milieu du XIIIè siècle, la population était équivalente à 1181 feux (environ 5 000 personnes). Les villages les plus peuplés sont alors Arvieux, Molines et Château-Queyras.
Le XIIIè siècle apparaît comme un siècle de prospérité pour l’ensemble du Briançonnais.
Le Queyras profite de l’activité des flux commerciaux.
Grâce aux bénéfices du commerce, les communautés peuvent racheter en 1343 à Humbert Il, suzerain endetté, les privilèges et les droits pour constituer l’Escarton sur les bases de la solide administration mise en place par le Dauphin.

La fin du moyen-âge
La grande dépression de la fin du Moyen-Age met à mal la prospérité du XIIIè siècle. Si le Queyras reste relativement à l’écart des combats de la guerre de Cent Ans, la population subit les effets dévastateurs de la grande peste noire. En 1474, on recense seulement 580 foyers. Même si le Queyras est moins marqué que d’autres vallées des Hautes-Alpes, le passage des Vaudois va laisser des influences durables. À partir de 1450, un contexte plus favorable permet une reprise démographique et des échanges commerciaux.

L’Escarton du Queyras
Par la Charte signée en 1343 avec Humbert II, l’Escarton du Queyras, Constitué de sept communes (Arvieux, Abriès, Aiguilles, Château-Ville-Vieille, Molines, Ristolas et Saint-Véran), s’affranchit des redevances foncières et de l’essentiel des impôts, et obtient des franchises municipales importantes. Les communautés, qui peuvent se réunir sans autorisation pour leurs affaires communes et élire leurs officiers et leurs consuls, bénéficient alors d’une grande liberté. Cette autonomie de gestion, elles la partagent avec les communautés des quatre autres escartons. Ensemble, elles forment le Grand Escarton du Briançonnais. Celui-ci est cependant fractionné en 1713 avec la cession des escartons piémontais au duché de Savoie.
« L’armoire aux 7 clés » est LE symbole du fonctionnement de l’escarton ainsi que de la solidarité voulue et organisée par les institutions locales. Cette armoire contenait les archives de la vallée, et se trouve toujours à Ville-Vieille, siège de l’escarton. Réalisée en 1773, ce meuble est en fait fermé par 8 serrures; les 7 communes possédaient chacune une clef, tandis que le secrétaire de la vallée avait la sienne. L’armoire n’était ouverte qu’en présence de l’ensemble des représentants.

**Questions religieuses
Si les Vaudois n’ont jamais eu d’effectifs très importants en Queyras, ils ont en revanche une réelle influence.
A partir des années 1560, la doctrine calviniste est prêchée dans l’ensemble des vallées, entraînant de très nombreuses conversions. Durant près de vingt ans, les luttes entre les communautés sont sévères.
La proclamation de l’édit de Nantes en 1598 ramène le calme et la coexistence entre les communautés. On reconstruit les églises et on implante des temples, notamment à Arvieux, Abriès et Molines, où les réformés sont les plus nombreux.
A partir de la révocation de l’édit de Nantes (1685), les départs sont massifs. D’autres abjurent pour rester et pratiquent leur culte en secret.
En 1713, le traité d’Utrecht, met fin à la guerre de Succession d’Espagne et au conflit avec le duc de Savoie. Il permet le retour de la paix, mais il entérine la fin du Grand Escarton.
Au siècle suivant, le Queyras reste relativement à l’écart des troubles de la Révolution et de l’Empire. En dépit de la réorganisation administrative, la tradition des escartons perdure dans la manière de gérer la communauté villageoise.
Depuis 1830, date du dernier pic démographique, la population diminue régulièrement, passant de 8 000 personnes environ à 4 400 en 1901.

Ouverture et fermeture du Queyras
En 1856, le Queyras est relié à Guillestre et, en 1884, le train arrive pour la première fois à Mont-Dauphin, desservant la place forte et les vallées alentour.
En 1893, l’ouverture de la route du col de l’Izoard permet de rejoindre Briançon. Le tracé de nouvelles voies de circulation facilite l’arrivée des touristes à la fin du siècle. La construction de deux hôtels à Aiguilles et Abriès traduit l’engouement pour un pays que les anciens migrants cherchent à aménager et à faire connaître.
Les villages du Queyras sont parmi les premiers d’Europe à être équipés électriquement.
Cependant, le Queyras, reste à l’écart des grands axes de communication, reste un pays retiré. Il faudra attendre presque un siècle pour que cet isolement se mue, avec la notion de pays préservé.

Les deux guerres
Le Queyras subit les effets de la surmortalité de la guerre de 14-18. Elle prend place dans une situation démographique déjà critique, en raison des départs définitifs des jeunes des villages. Lors du second conflit mondial, le Queyras, en raison de sa position frontalière, est une zone menacée. Durant le printemps de 1940, la plupart des familles sont évacuées. Mais le pays est aussi une zone refuge où les familles installées à Marseille vont trouver protection et nourriture. En revanche, les occupations italienne et allemande se traduisent par des escarmouches avec les maquisards et surtout, en 1944, par le bombardement qui détruit en grande partie le village d’Abriès et plus radicalement encore celui de Ristolas.

Le renouveau
Avec les premiers téléskis, mis en place dans les années 1930 à Abriès, Saint-Véran et Aiguilles, le tourisme hivernal se développe. Les premiers alpinistes sont suivis par les premiers ethnologues qui veulent découvrir un pays qui a conservé ses paysages et un art de vivre traditionnel. Depuis 1977, un parc naturel régional continue de développer l’idée d’un pays préservé autour de ses stations-villages. La meilleure traduction de la vitalité du pays tient dans le redressement démographique mais aussi dans le maintien ou le développement d’activités locales. L’artisanat du bois a pris le relais et participe largement à l’activité économique du pays.

3 – Patrimoine

Maison à fustes de la vallée des Aigues
Tant dans sa conception architecturale que dans son organisation intérieure, l’habitat de cette vallée est sans aucun doute le plus original du Queyras, remarquable notamment par la prépondérance d’un matériau de construction : le bois. Ces maisons sont composées de trois corps principaux contigus et distincts : le « caset » -qui regroupe, sur plusieurs niveaux, la cuisine, les chambres, des réserves et un grenier-, en parallèle l’étable-logis, où se côtoyaient autrefois hommes et animaux, et enfin la fuste, située dans la partie supérieure du bâtiment. Cette dernière, formée de troncs de mélèzes et ouverte sur la façade ensoleillée par des galeries et des balcons superposés, abrite la grange.

Les domaines de ski

Vous l’aurez compris, vous ne trouverez pas ici de Paradiski de 1650 km de pistes, ni même de park trop d’la balle avec sono saturée, mais des petits domaines familiaux dans une ambiance nature. Vous trouverez ci dessous les plans des pistes.

Mais le véritable intérêt du Queyras réside dans l’incroyable et immense
potentiel de rando surf ou de ski de rando. Presque la totalité du massif est exploitable alors que les installations sont dérisoires. De quoi vous offrir du sublime et du confidentiel HP.

Qqs spots monstrueux :

  • Les chalets de Clapeyto ou de Brunissard sur Arvieux. Il faut arriver à louer un des chalets d’alpages du cirque de Clapeyto ou de Brunissard et là vous serez absolument seuls (ou presque) à rider le Pic du Cros, le Pic des Chalanches, le Beauduis, Côte Belle.

  • Les couloirs du Pic de Château Renard depuis St Véran

  • Toujours depuis St Véran, la Tête des Longets (3146 m)

sur le photo le Longet c’est la montagne en face

  • Le Mait d’Amunt depuis Abriès
  • Le Bric Bouchet toujours par Abriès

  • Le Pic du Lauzet
  • La face nord du Costa Rouenda

Ce ne sont là que quelques spots parmi des centaines, de quoi se chauffer les cuisses.

Manger et dormir à St Véran

Ma bonne adresse

Maison Familiale
Les Perce-Neige

Monsieur & Madame MATHIEU Sébastien
Tél. Fax : 04.92.45.82.23
Un hébergement simple, un accueil chantant, une nourriture familiale à partir de légumes du jardin.

Châteaurenard

Monsieur TONDER Arnaud
Tél. : 04.92.45.85.43
Fax : 04.92.45.84.20
http://www.hotel-chateaurenard.com

L’Estoilies

Monsieur et Madame WEBER Olivier
Tél. : 04.92.45.82.65
Fax : 04.92.45.86.27
http://www.estoilies.com

Auberge Le Monchu

Monsieur MANE Pierre-Antoine
Hôtel de tourisme - Gîte d’étape
Tél. : 04.92.45.83.96
Fax : 04.92.45.80.09
http://www.lemonchu.fr

Manger et dormir à Aiguilles

Ma bonne adresse

La P’tite Auberge
Tél. : 04.92.46.81.60
Petits prix et savoureuse cuisine aux accents ritals

Le Bellevue
Tél. : 04.92.46.73.35

Manger et dormir à Abriès

Ma bonne adresse

Lou Goustaroun
Tél. : 04.92.46.76.47
Délicieuse cuisine montagnardo-italienne

Le Plantivore
Tél. : 04.92.46.75.67
Liqueurs et confitures

A découvrir bien sûr les très nombreux producteurs de produits qui vont bien………

**Sources

Souvenirs d’enfance

http://www.queyras.com/

http://www.aiguilles.com/

http://www.saintveran.com/

http://www.abries.ristolas.queyras.com/

http://www.pnr-queyras.fr/

http://www.molinesenqueyras.com/

http://www.ceillac.com/

Alpes Magazine

Toponeige Queyras aux Editions Volopress

Qu’ajouter ???
Rien si ce n’est mes félicitations!

Bravo pour ce sujet

C’est vrai que le Queyras c’est super beau

Rahhhhhh nooon traitre !

Ca fait partie des rares endroits non infestés de touristes ou l’ont peut etre tranquille ! les « secret’ spots » ! faut pas faire de la pub pour ce genre d’endroit quel sacrilège !

Nan allez j’arrete c’est quand meme sympa de le faire decouvrir !

Vu le nombre de spots exlpoitables dans le Queyras et l’obligation de longues marches d’approche, ça restera tranquille

C’est vrai que ça le fait bien, tu respire vraiment dans un cadre comme celui là.
Mais ils supportent comment le snowboard dans le superbe pays de Heïdi?
Quand ils voient passer un(e) snowboarder(euz), ils sont plutôt relax max ou

J’ai précisé1

Tu t’es trompé avec le sujet sur le Tyrol toi

Nan ils sont normaux Doaiim !

Moi je connais Ceillac presque ( j’ais bien dit presque ) comme ma poche et perso ils en ont vu passer quand meme ! Il n’y a pas que les locaux !

Tout simplement fantastique , du beau travail

C’est pas des spots de park’s wesh wesh, les domaines skiables sont petits, après ski très calme…
La majorité des snowboarders qui y posent leur spatule partent en rando-surf toute la journée donc ils ne les voient pas .

une question oldschool:
tu ne surfe pas uniquement à la sambuy (sur ton profil y’a marqué « spot: la sambuy ») ?

(hehe, la sambuy c’est juste à coté de chez moi )

le queyras j’y allais quand j’était petit avec mon pere…ben dans mes souvenirs c’est assez plat (je fait un peu d’antipub ).

Effectivement, je suis persuadé que les Wesh-Wesh rident pas trop dans les environs, j’en ai même jamais douté. Mais je crois que mal ma question tu as compris

Je ne voulais pas trop savoir s’ils y avaient une réserve urbaine de Wesh-Wesh ou de Fashion-Bling en captivité, non non Bien que l’information est utile (merci )
Noon, je voulais juste savoir si la station était plutôt orienté skieurs locaux ou s’ils avaient déjà vu un ou une snowboardeur(deuz) de temps à autre.

Mais te fatigue pas, voila qui comble le vide de mon intérogation :

Merci Sn0wRid£uzZz me voila comblé

J’y surfe quand je n’ai pas trop le temps (5/10mn de la maison) ou lors des vacances scolaires ! Ca reste un de mes spots favoris.

Pour DOAIIM, j’avais bien saisi l’allusion, ma première réponse au 2nd degré voulait plutôt dire : oui ils en ont vu et oui ils sont bien admis du fait que les surfeurs qui fréquentent le queyras sont en recherche de qualité, de discretion…

Merci pour la petite précision, Oldschool

bon alors là,je suis un peu obligée de repondre :bravo pour letopo du queyras c’est vrai que c’est bo et que ceux qu’y l’ont vu plat n’ont pas trop levé le nez!mais contrairement à oldschool,je précise que les habitants sont divisés en deux!!ceux qui rident et aiment la montagne et ceux qui veulent en faire une pompe a fric reservée aux autochtones.attention!si t’as pas 10 generations au cimetiere ,t’es pas du pays ,hein!!
je me suis barrée de ce petit paradis en partie à cause de ça.(15 ans de bon et loyaux services,fo arreter de me prendre pour un .
je fais ma cacabouillasse là,à par ça les spots sont trés trés nombreux si on prend le temps de connaitre le coin.je vous lache un spot et ça sera tout . maintenant que ,vu la vetusté des remontées,aiguilles est fermée,il vous faudra monter le long des anciennes remontées et là si tu regarde la montagne à ta droite,y un trés joli couloir(celui du milieu,qui monte le plus haut)si tu veux te le faire ,il te faudra monter par ta future ligne un peu avec les peaux et tres vite avec crampons (si c gelé)et piolet.si tu tente le diable,que la reco c pas ton truc,tu peux y accéder facilement par la gardiole de l’alp coté molines.tu prend la route de gaudissard ,tu passe la "maison de gaudissard(bon bistrot super ambiance!!).et là c’est dré vers le haut.je conseille ,bien sur ,de s’adresser aux locaux pour les conditions!!david preiss de l’hotel ,est guide et c mon pote [quote=« Citation (DOAIIM @ 30/08/2005 - 17:28) »]
Merci pour la petite précision, Oldschool
[/quote]

Merci également fabiebabass, pour tes lumières.